Mc
14
4 Or, il y en eut qui s’indignèrent entre
eux : « A quoi bon ce gaspillage de parfum ? 5 Ce parfum pouvait être vendu plus
de trois cents deniers et donné aux pauvres. » Et ils la rudoyaient.
On
s’indigne ! Il y en eut qui s’indignèrent. Qui sont ces gens qui s’indignent ? Les disciples de Jésus ?
Simon ? D’autres invités dont nous apprenons la présence ?
Qu’est-ce
qui pose question à ces gens : Est-ce sage de dépenser autant d’argent
pour un parfum dont il eut été préférable d’en donner la valeur en argent à tous les pauvres qui en ont tant
besoin !
Ce
qu’ils ne voient pas c’est la portée du geste. Cette femme ne calcule pas, elle
n’est pas dans une démarche mercantile, même pas dans une démarche généreuse,
elle est dans la gratuité. Elle entre
dans le mouvement de ce qui lui submerge le cœur, dans le feu d’une relation
secrète qui se joue à travers son geste.
Une démarche de vie pour elle, pour Jésus et tous ceux qui peuvent
percevoir et entrer dans ce mouvement d’amour. Elle fait ce qu’il faut pour être ‘’accordée’’
à Jésus.
Tout cela,
ces gens qui s’indignent ne le voient pas.
Je pourrais encore croire à la sincérité de leur sentiment de
générosité, mais bon… c’est bien peu de chose par rapport à ce qui est en train
de se passer.
Si
Marc situe cet événement, cette rencontre, juste avant la trahison de Judas
c’est bien qu’il veut nous faire saisir toute la logique du don – un don de soi
– qui s’oppose à la logique pécuniaire. Pas plus qu’elle n’est dans le savoir-vivre des gens bien élevés, à travers son audace, son comportement
qui suscite réprobation et indignation, cette femme a su discerner l’importance
première d’une relation qui tient.
Seigneur
donnes-nous de croire, de percevoir le bonheur qui est le tient. Je m’offre à toi avec toutes mes
fragilités et mes souffrances, confiant que le nectar qui en sort est
magnifique et que c’est toi le créateur de mon bonheur.
Raymond
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