Mc 12
7 Mais ces vignerons se dirent entre eux :
« Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et l’héritage sera à
nous. » 8 Et le saisissant, ils le tuèrent et le jetèrent hors de la
vigne. 9 Que fera le
maître de la vigne ? Il viendra,
fera périr les vignerons et donnera la vigne à d’autres.
Jésus n’est pas dupe.
L’a-t-il déjà été ? Chez les
siens, il a déjà vécu l’expérience d’être rejeté : « Un
prophète n’est méprisé que dans sa patrie, dans sa parenté et dans sa
maison » (Mc 6, 4)
Remarquons
que, ce constat, chez les siens, est déjà la conséquence d’une incompréhension
des chefs religieux sur ‘’l’autorité’’ de Jésus manifestée par rapport à
sa connaissance des Ecritures : « D’où
cela lui vient-il ? » Quoiqu’il
en soit, Jésus connaissait la trajectoire et le destin des prophètes. Il avait
conscience des persécutions et du sort qui l’attendait.
Si
la parabole présente en parallèle les persécutions subies, d’abord par deux
serviteurs dont l’un est frappé et l’autre tué, ensuite par le fils, le
rapprochement au sort malheureux des prophètes, comparable à son propre destin
est un pas facile à faire.
Cependant, ce qui
distingue Jésus de ses prédécesseurs, les prophètes persécutés avant lui, c’est sa qualité filiale. Il est ‘’l’héritier’’. Il ne se revendique pas comme le Messie mais
comme ‘’l’héritier’’, c’est-à-dire le fils de celui qui a planté la vigne. Et,
si comme ‘’héritier’’ il se donne à voir comme ‘’fils’’, il donne ainsi de
percevoir Dieu comme ‘’Père’’.
Je suis touché par la manière dont Jésus révèle sa filialité. Il ne se dit pas « fils de
Dieu » - bien dans la ligne du secret messianique
propre à Saint-Marc - car cette révélation est pour celui qui a des
yeux pour voir, des oreilles pour entendre et adhère à Jésus par la foi.
Que fera le maître de la vigne ?
Avec ses apôtres, ses disciples d’hier et d’aujourd’hui,
nous percevons combien la réponse à cette question, combien cette parole est
prophétique !
Seigneur, donne à chacun de te reconnaître dans nos
rencontres, nos partages, au cœur de notre travail ou de nos vacances.
Raymond
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