Mc 12
13 « Ils lui envoient alors quelques-uns
des Pharisiens et des Hérodiens pour le prendre au piège dans sa parole. 14 Ils viennent et lui
disent : « Maître, nous savons que tu es véridique et que tu ne te
préoccupes pas de qui que ce soit ; car tu ne regardes pas au rang des
personnes, mais tu enseignes en toute vérité la voie de Dieu. Est-il permis ou
non de payer l’impôt à César ?
Devons-nous payer, oui ou
non ?
« Ils » !
De qui s’agit-il ? Sans doute
ceux dont on vient de dire qu’ils ‘’cherchaient
à l’arrêter’’ et qui ‘’ont peur de la foule’’, c’est-à-dire les
Grands-prêtres, les Scribes et les Anciens.
Pour arriver à leur fin ils
s’attirent les faveurs des Pharisiens dont le prestige auprès du peuple était
considérable, mais aussi les faveurs des Hérodiens qui seraient des
aristocrates très attachés à leur rang, à leur pouvoir et aux bénéfices qu’ils
en tirent. Les compromissions
nécessaires prennent le pas sur les divisions intestines et les querelles de
clocher !
Les gens qu’ils envoient sont aiguisés à la parole, spécialisés dans le
domaine des impôts, et ils viennent donc pour piéger Jésus. De plus, le projet homicide de ces hommes est
connu depuis Mc 3, 6 :
« …les Pharisiens tinrent aussitôt
conseil avec les Hérodiens contre Jésus sur les moyens de le faire périr »
« Maître, nous
savons que tu es véridique et que tu ne te préoccupes pas de qui que ce
soit ; car tu ne regardes pas au rang des personnes, mais tu enseignes en
toute vérité la voie de Dieu. »
Ce qu’ils disent est tout le
contraire de ce qu’ils pensent et ce qu’ils font. S’ils désignent Jésus comme ‘’Maître’’, sans doute de manière
ironique, Marc met dans leurs bouches des paroles qui traduisent la réalité de
qui est Jésus à travers sa vérité et sa justice.
L’impôt à payer est
quelque chose qui les préoccupe au plus haut point, pour diverses raisons, aussi parce qu’ils y retirent eux-mêmes un
certain profit ! La situation
politique du moment va leur donner l’occasion de piéger Jésus. Approuver l’impôt serait l’aveu d’une
complicité avec le pouvoir romain tandis qu’une opposition à l’impôt serait la
manifestation d’une opposition au pouvoir de l’occupant.
Nous ne vivons plus sous « l’occupation » mais je fais le constat navrant que nous restons très dépendant du pouvoir
tyrannique de l’argent. L’appétit du
pouvoir et de l’avoir ne connaît pas de limites.
« Non à une économie de l’exclusion… Non à la nouvelle idolâtrie de
l’argent… Non à l’argent qui gouverne au lieu de servir… Non à la disparité
sociale qui engendre la violence! Derrière ces comportements se cachent le refus de l’éthique et le refus
de Dieu… or l’éthique renvoie à un Dieu qui attend une réponse exigeante, qui
se situe hors des catégories du marché… Il appelle l’être humain à sa pleine
réalisation et à l’indépendance de toute sorte d’esclavage. » (extrait de ‘’Evangelii gaudium’’
du pape François n°57)
Seigneur, ouvre nos cœurs à ta Présence.
Raymond
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