Mc 12
15 Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur
dit : « Pourquoi me tendez-vous
un piège ? Apportez-moi un
denier, que je le voie. » 16 Ils en apportèrent un et
il leur dit : « De qui est l’effigie que voici ? Et
l’inscription ? » Ils lui
dirent : « De César » 17 Alors Jésus leur dit :
« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et
ils étaient fort surpris à son sujet.
« Mais lui
sachant leur hypocrisie… » Jésus
les a déjà traités d’hypocrites dans d’autres circonstances (Mc 7, 6) et c’est sans doute
cette manière d’être et de se comporter qui blesse le plus Jésus.
Jésus va nous montrer combien ces fondements basés sur le pouvoir et sur
l’argent sont les assises d’une société théocratique. Cette société de l’époque s’est condamnée
elle-même mais de génération en génération, les hommes sont enclins à revivre
les mêmes expériences !
Au-delà du piège qu’ils veulent lui tendre, il y a un
intérêt financier, une sorte de gain
possible. Quand Jésus les invite à
rendre à César ce qui appartient à César cela lui permet d’éviter le piège
qu’ils lui tendent mais ce qui est surprenant c’est ce qu’il ajoute à sa
réponse : « rendez à Dieu ce
qui est à Dieu ». La question
posée ne portait que sur l’impôt à César !
Or Jésus élargit la question, il passe de l’autorité de César à
l’autorité de Dieu, aux prétentions de l’un et de l’Autre.
Qu’est-ce qui est en jeu dans cette perception de ‘’rendre à Dieu ce qui est à Dieu’’ ?
Il pourrait s’agir des libertés religieuses comme une
réaction contre tout ce qui apparaît totalitaire mais il faut bien reconnaître
qu’une culture où chacun veut être porteur de sa propre vérité subjective rend
difficile aux citoyens, aux hommes, d’avoir l’envie de participer à un projet
commun qui aille au-delà des intérêts et des désirs personnels. Ce qui est à Dieu, c’est l’homme, c’est tout
l’homme qui porte sur sa main l’inscription : « Je suis au Seigneur » (Es 44, 5)
Fais-nous te reconnaître sur le visage de tous ceux que nous
rencontrons et que nous entrions dans ton mouvement d’amour pour chacun.
Raymond
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