mercredi 14 août 2019

Ce qui est à Dieu


Mc 12
15  Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi me tendez-vous  un piège ?  Apportez-moi un denier, que je le voie. » 16  Ils en apportèrent un et il leur dit : « De qui est l’effigie que voici ? Et l’inscription ? »  Ils lui dirent : « De César »  17 Alors Jésus leur dit : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient fort surpris à son sujet.

« Mais lui sachant leur hypocrisie… »  Jésus les a déjà traités d’hypocrites dans d’autres circonstances (Mc 7, 6) et c’est sans doute cette manière d’être et de se comporter qui blesse le plus Jésus.           

Jésus va nous montrer combien  ces fondements basés sur le pouvoir et sur l’argent sont les assises d’une société théocratique.  Cette société de l’époque s’est condamnée elle-même mais de génération en génération, les hommes sont enclins à revivre les mêmes expériences !  
  
Au-delà du piège qu’ils veulent lui tendre, il y a un intérêt financier,  une sorte de gain possible.  Quand Jésus les invite à rendre à César ce qui appartient à César cela lui permet d’éviter le piège qu’ils lui tendent mais ce qui est surprenant c’est ce qu’il ajoute à sa réponse : « rendez à Dieu ce qui est à Dieu ».  La question posée ne portait que sur l’impôt à César !  Or Jésus élargit la question, il passe de l’autorité de César à l’autorité de Dieu, aux prétentions de l’un et de l’Autre.

Qu’est-ce qui est en jeu dans cette perception de ‘’rendre à Dieu ce qui est à Dieu’’ ?
Il pourrait s’agir des libertés religieuses comme une réaction contre tout ce qui apparaît totalitaire mais il faut bien reconnaître qu’une culture où chacun veut être porteur de sa propre vérité subjective rend difficile aux citoyens, aux hommes, d’avoir l’envie de participer à un projet commun qui aille au-delà des intérêts et des désirs personnels.  Ce qui est à Dieu, c’est l’homme, c’est tout l’homme qui porte sur sa main l’inscription : « Je suis au Seigneur » (Es 44, 5)

Fais-nous te reconnaître sur le visage de tous ceux que nous rencontrons et que nous entrions dans ton mouvement d’amour pour chacun.
Raymond


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