lundi 5 novembre 2018

Un sanctuaire


Ps 113A
1 Quand Israël sortit d'Égypte,
et Jacob, de chez un peuple étranger,
2 Juda fut pour Dieu un sanctuaire,
Israël devint son domaine.

Viens Esprit Saint, permets que cette parole prépare nos cœurs à être le sanctuaire de Dieu.

Nous voici arrivés au dernier de cette petite série de 4 psaumes qui commencent par l’Alléluia (celui de la dernière ligne du psaume précédent étant souvent considéré comme ouvrant le 113.)

Nous sommes de nouveau dans une démarche didactique : il va être fait allusion à plusieurs événements de l’Exode mais sans aucune visée chronologique : les faits sont rapportés dans le désordre, la structure littéraire est au service des nombreux parallèles que l’auteur souhaite faire.

Comme souvent, le récit commence avec la sortie d’Egypte « d’Israël », ou, ce qui est équivalent ici, « de Jacob ». Mais la traduction littérale dit « la maison de Jacob » : d’une part cela fait le lien avec le dernier verset du psaume 112 ; d’autre part, constitue le pendant de la suite du verset : il y a « la maison de Jacob » et il y a « le peuple étranger ». Non pas bien sûr étranger sur la terre égyptienne, mais, plus littéralement, « parlant un langage étrange », bref, différent d’Israël.

Judas deviendra l’héritier d’Israël après la chute du Royaume du Nord, le psalmiste déplore sans doute qu’Israël n’ait été que provisoirement chez lui en terre de Canaan. Dès lors, il assimile ici Juda à Israël, peuple qui devint le domaine, le sanctuaire de Dieu, peuple qui est appelé à la sainteté. C’est donc en Juda/Israël que le Seigneur se complaît, c’est en lui qu’il établit sa demeure.

Il est étrange de voir que certains ont voulu « concrétiser » cette affirmation et voir en « Juda » le temple de Jérusalem, et en « Israël » la terre de Canaan… Mais Dieu n’a besoin ni de tente ni de temple pour demeurer parmi son peuple, pour demeurer en nous.

Seigneur, tu es le Dieu qui libère, et qui demeure avec ceux qui t’aiment. Tu as élu ton domaine parmi nous, révèle-nous cette présence, donne-nous d’y croire avec force.


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