mardi 6 novembre 2018

Bondissent les collines !


Ps 113A
3 La mer voit et s'enfuit,
le Jourdain retourne en arrière.
4 Comme des béliers, bondissent les montagnes,
et les collines, comme des agneaux.
5 Qu'as-tu, mer, à t'enfuir,
Jourdain, à retourner en arrière ?
6 Montagnes, pourquoi bondir comme des béliers,
collines, comme des agneaux ?
7 Tremble, terre, devant le Maître,
devant la face du Dieu de Jacob,
8 lui qui change le rocher en source
et la pierre en fontaine !

Viens Esprit Saint, viens nous faire bondir de joie à la vue de tes merveilles.

Après le rappel de la sortie d’Egypte, voici celui du passage de la mer rouge et, dans le balancement littéraire, celui du Jourdain. Ce double « passage de l’eau » marque en fait le début et la fin du long exode.

Comme nous l’avons remarqué dans le psaume 104, il n’y a ici non plus aucune allusion au combat contre les eaux ou à l’engloutissement de toute l’armée de Pharaon ! Tout est centré sur la volonté et l’intervention de Dieu.
Une question ironique qui occupe deux versets (5 et 6) insiste sur la puissance de Dieu en soulignant la grandeur de sa victoire et la défaite de l’ennemi.

Au verset 3, on pouvait se demander ce que voyait la mer… et au verset 7, c’est la terre qui tremble, car elle voit… la face de Dieu. Mais pas de n’importe quel dieu : c’est son Dieu (celui de Jacob), c’est son Maître.
Et quelle est cette « terre » ? La Palestine ? Ou plutôt l’univers entier ?

Que de mouvements dans ces versets ! La mer s’enfuit, le fleuve recule, montagnes et collines bondissent, la terre tremble. Et que de poésie aussi !
Nous sommes pris dans ce tourbillon d’énergie qui sépare en vue de la vie : la mer, la terre, le fleuve s’effacent devant la volonté de Dieu, et ses fidèles se réjouissent, la nature bondit de joie.
Toute cette agitation se termine sur une image paisible et nourricière : l’eau qui s’écoule en source et fontaine… Rien n’est impossible à Dieu, rien ne lui résiste : ni le rocher, ni la pierre la plus dure.

Seigneur Dieu, aujourd’hui, tes manifestations sont plus discrètes que ne le racontaient les anciens… Elles sont parfois si discrètes que nous passons souvent sans même nous en apercevoir. Fais pour nous bondir les montagnes et les collines… Donne-nous d’entendre et de comprendre, ta parole, tes appels, tes promesses.

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