Ps 117
8 Mieux vaut s'appuyer sur le Seigneur
que de compter sur les hommes ;
9 mieux vaut s'appuyer sur le Seigneur
que de compter sur les puissants !
10 Toutes les nations m'ont encerclé :
au nom du Seigneur, je les détruis !
11 Elles m'ont cerné, encerclé :
au nom du Seigneur, je les détruis !
12 Elles m'ont cerné comme des guêpes :
- ce n'était qu'un feu de ronces –
au nom du Seigneur, je les détruis !
Viens Esprit Saint, viens faire
vivre cette parole en nos cœurs, qu’elle fonde notre confiance en un Dieu de
tendresse.
Commençons par reprendre la traduction littérale que proposait Jacques
Vermeylen pour les versets 8 et 9 :
« Il est bon de se blottir en
YHWH
plus que de mettre sa confiance en
l’être humain … »
On a d’abord envie de s’attarder sur cette belle formulation : « il est bon de se blottir en YHWH ».
Nous lisons et chantons si souvent « notre
Dieu est tendresse »… (Ps 102,8 – 114,5…), mais cette expression
renouvelée nous permet sans doute de le ressentir en tout notre être.
Ces deux versets tirent la leçon des événements auxquels il a été fait allusion
précédemment. C’est une sorte de commentaire qui tranche avec l’appel à la
louange ou l’évocation du passé historique. C’est une idée fréquente - cfr par
exemple Ps 145,3 : « Ne comptez
pas sur les puissants ». Cette mise en garde est donc plutôt une
parole de sagesse vraisemblablement rajoutée au psaume originel.
A partir du verset 10, le psalmiste reprend son récit. Comme aux versets
5-7, il est vainqueur grâce à son Dieu mais le combat reste d’actualité. Il est cependant plus précis : cette fois
les ennemis sont cités : ce sont les « nations », mais le mot
est le même pour « nations » et pour « païens ». La
première traduction peut faire référence à un combat mené par le roi contre des
nations étrangères, mais il s’agit sans doute des païens contemporains de l’auteur
(qui écrit au retour d’exil) : israélites paganisés ou mélangés avec les
peuples d’alentour, ceux-là même qui n’ont pas connu l’exil et sont devenus les
ennemis des « justes ».
Une seule chose est importante : face à tous les « ennemis »,
à tous nos ennemis, apprendre à prendre appui sur le Seigneur… car ce n’est qu’un
feu de ronce…
Les versets suivant reprennent le thème du resserrement du
verset 5 : encerclé… cerné… encerclé… cerné… mais la victoire est au
présent : « je les détruis »
(3 x).
Seigneur, Dieu de tendresse, toi qui « nous as porté dès notre naissance » (Es 46,3), qui « nous portes comme un homme porte son
fils, pendant toute la route » (Dt 1,31), fais grandir notre foi,
apprends-nous à trouver appui en toi, en ton amour sans limite, sans
condition. Béni sois-tu.
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