mercredi 29 novembre 2017

Voix du Seigneur



La voix du Seigneur domine les eaux,
Le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre,
Le Seigneur domine la masse des eaux.
Voix du Seigneur dans sa force
Voix du Seigneur qui éblouit
Voix du Seigneur : elle casse les cèdres.
Le Seigneur fracasse les cèdres du Liban
Il fait bondir comme un poulain le Liban
Le Sirion, comme un jeune taureau.
Voix du Seigneur, elle taille des lames de feu
Voix du Seigneur : elle épouvante le désert
Le Seigneur épouvante le désert de Cadès.
Psaume 28, 3-8

Viens Esprit de Dieu, viens Esprit de feu, viens illuminer nos cœurs, tandis qu’ils accueillent la Parole.

En lisant une première fois ce passage de psaume, je laisse les images me parler. Nous sommes devant une grande fresque poétique, nous parlant d’un orage qui se déchaine sur la terre sainte, qui la parcourt, depuis le Liban au Nord jusqu’au sud, dans le désert de Cadès. Les cèdres du Liban, réputés pour leur solidité, sont fracassés par la foudre.
La répétition des mots, nous fait comme entendre l’orage lui-même, nous le fait voir. On entend le tonnerre, on voit les éclairs strier le ciel.

Relisant ce passage, j’y découvre une description par le poète d’une manifestation divine, semblable à un orage. Les théophanies dans le premier Testament sont souvent présentées avec force images tirées de la nature. Comment parler de Dieu ? sinon en utilisant les images qui viennent témoigner, de grandeur, de force, de lumière… sur le Sinaï on a avec le don de la loi à Moïse, le même type de manifestation. Le poète utilise ce qu’il perçoit comme une puissance extrême de la nature, pour dire ce qu’il perçoit du Seigneur. Nous ne sommes pas dans l’expérience d’Elie qui à l’Horeb découvre la présence divine non point dans l’ouragan, mais dans le murmure d’un silence ténu.

Quelle est cette puissance divine qui impressionne tant l’humanité ? le Nouveau Testament nous parlera d’un Dieu qui déploie sa force dans la faiblesse. Comme Isaïe avait découvert le Seigneur ne brisant pas le roseau froissé, n’éteignant pas la mèche qui faiblit, Jésus, nous présente un Dieu qui s’abaisse aux pieds des siens pour leur laver les pieds, un Dieu qui se laisse clouer en croix. La toute puissance divine est manifestée dans son refus d’utiliser la force pour abattre les ennemis.    
Mais aujourd’hui, je laisse les images du psalmiste résonner en moi. La nature ne peut-elle aujourd’hui encore nous parler de Dieu ?

Seigneur à travers tes œuvres, je découvre ta force, ta beauté. Aujourd’hui je m’arrête devant ta nature, et je l’écoute ma parler de toi.   

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