7 Portes, levez vos frontons,
élevez-vous, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !
8 Qui est ce roi de gloire ?
C'est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats.
Viens Esprit Saint, viens nous révéler,
en cette parole, qui est notre roi.
Ici s’insère
une « pause » : le texte liturgique la saute… C’est pourtant
bien un mot du texte biblique qui est ainsi oublié ou passé sous silence, et il
a son importance. Même si ce n’était peut-être qu’une mention technique pour le
chant, on peut la comprendre dans le sens de faire une vraie pause, un vrai
silence quand on lit le psaume, un silence reposant qui laisse surgir d’autres
sens, d’autres paroles, plus intimes. Elle vient ainsi bien à point, et l’on
souhaiterait sans doute en rencontrer plus, de ces pauses qui permettent de
s’arrêter, ne fut-ce qu’un instant.
Elles nous
annoncent aussi un changement dans le poème, et c’est bien le cas ici.
Portes, levez vos frontons : curieusement, l’interlocuteur devient « les
portes ». Quelles peuvent être ces portes, ici d’ailleurs personnifiées ?
Les portes des cieux, celles du temple, celle du palais du roi… celles de notre
cœur… ? Car le mot traduit par fronton ou linteau peut aussi l’être par « tête »…
peut-être sommes-nous invités à lever la tête, à lever les yeux… vers la
montagne ? Vers le Seigneur ?
élevez-vous, portes éternelles : deuxième invitation à l’élévation, cette
fois clairement à s’élever soi-même. Invitation adressée à nouveau aux « portes »,
dites mêmes éternelles : lieu d’un passage décisif.
qu'il entre, le roi de gloire : le but de l’élévation des portes, donc
de l’ouverture, est maintenant énoncé : l’entrée du roi. Mais vient alors
une question fondamentale que nous ne cesserons jamais de nous poser :
Qui est ce roi de gloire ? et le psalmiste nous donne sa réponse :
C'est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats :
l’image qui, pour le psalmiste, décrit le mieux son Dieu c’est celle d’un «
roi de gloire » : de quelqu’un de grand, de vaillant, quelqu’un qui donne du « poids »
à sa propre vie, quelqu’un qui l’aide réellement dans les combats de son
existence.
Seigneur Dieu, je te reconnais en ta grandeur, en ta
force, en ta toute-puissance d’amour : tu es mon Roi et mon Seigneur.
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