mercredi 1 novembre 2017

Je ne manque de rien


Ps 22
v. 1-2
Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles »

L’affirmation du psalmiste s’impose sans préliminaire. Il confesse sa foi : « Le Seigneur est mon berger ».
Cette appellation de Dieu est attestée dans d’autres textes du Premier Testament, où le Seigneur se déclare comme tel. Que l’on se souvienne du prophète Ezéchiel, au chapitre 34 : « Ainsi parle le Seigneur : Voici que j'aurai soin moi-même de mon troupeau et je m'en occuperai. Comme un pasteur s'occupe de son troupeau, quand il est au milieu de ses brebis éparpillées, je m'occuperai de mes brebis… » (v. 11-12).

Et, plus loin, nous découvrons une déclaration proche de celle du psalmiste : « Dans un bon pâturage je les ferai paître, et sur les plus hautes montagnes d'Israël sera leur pacage. C'est là qu'elles se reposeront dans un bon pacage ; elles brouteront de gras pâturages sur les montagnes d'Israël. C'est moi qui ferai paître mes brebis et c'est moi qui les ferai reposer, oracle du Seigneur » (v. 14-15).

Et le Second Testament y fera écho, lorsque Jésus déclarera dans le 4e évangile : « Je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent » (Jn 10, 14).
Fort de cette affirmation, le psalmiste peut reconnaître : « Je ne manque de rien ».
Fruit de son expérience, de son vécu, la confidence est absolue.

Et elle se veut concrète, lorsque le psalmiste ajoute : « Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles »
Des prés d’herbe fraîche, nourrissantes, lieu du repos, sans prédateur ou ennemi.
Et aussi, lieu où l’on peut s’abreuver, grâce à ces « eaux tranquilles ».

Un espace de quiétude, sécure, à l’abri… ou plutôt, sous la protection du Seigneur, unique berger.
Pouvons-nous y lire, y découvrir notre propre expérience ?

Quels que soient les remous qui secouent nos vies, ses difficultés ou ses épreuves, pouvons-nous découvrir au fond de nous-mêmes un espace tranquille, préservé, où Dieu est… et cela suffit ? Il vaut peut-être la peine de creuser…
Ste Thérèse d’Avila déclarait en son 16e siècle : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe. Dieu ne change pas. La patience obtient tout. Qui a Dieu, rien ne lui manque. Dieu seul suffit ».

Parce que tu es notre berger et que tu veilles sur nous, Seigneur, je te bénis !
sœur Marie-Jean

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