lundi 23 mars 2015

Le premier

1 Jn 4

18 De crainte, il n’y en a pas dans l’amour ;
mais le parfait amour jette dehors la crainte,
car la crainte implique un châtiment ;
et celui qui craint n’est pas accompli dans l’amour.
19 Nous, nous aimons,
parce que lui, le premier, nous a aimés.

Viens Esprit Saint, viens aimer en moi, viens me révéler la toute-puissance de l’amour du Père.

De crainte, il n’y en a pas dans l’amour : une affirmation qui, cette fois, rejoint pleinement notre expérience. Comme nous sommes heureux de vivre un amour, une amitié, une relation de confiance où dès lors la crainte est absente, où nous avons ce bonheur de pouvoir être nous-même, certain que l’autre nous aime comme nous sommes.

mais le parfait amour jette dehors la crainte :
et quand il s’agit de l’amour de Dieu auquel nous tentons de répondre de notre mieux, cet amour parfait, alors c’est avec une certitude absolue que nous pouvons oublier la peur. Rappelons-nous ce magnifique verset de cette lettre (3,20) : « Dieu est plus grand que notre cœur ».

car la crainte implique un châtiment :
dans notre quotidien, nous avons souvent peur de ne pas être reconnu ou de perdre l’estime de l’autre. Devant Dieu, certains craignent son jugement et la punition qui s’ensuit. Mais voilà bien l’indice que nous ne nous laissons pas assez aimés, que nous n’aimons pas assez.

et celui qui craint n’est pas accompli dans l’amour :
si donc la peur habite nos cœurs, si « notre cœur nous condamne », demandons au Seigneur « d’accomplir » son amour en nous, de le déployer, et donc de nous donner de lui faire largement place !

Nous, nous aimons :
affirmation audacieuse de Jean : qui peut dire qu’il aime vraiment ? Mais dans ce raccourci qui exprime tout son désir, Jean revient à l’idée exprimée plus explicitement au verset 10 où il dit bien « ce n’est pas nous qui avons aimé » ! En poursuivant : « c’est lui qui nous a aimés ». Nous, nous nous laissons aimés. Voilà ce qu’affirme finalement ce verset.

parce que lui, le premier, nous a aimés :
et tout est fondé sur cet amour premier du Christ. Le premier ! Avant même que nous en ayons exprimé le désir, avant même que nous ne soupçonnions l’immensité de don et d’amour dont nous sommes l’objet. Ainsi, dès le commencement, l’amour de Dieu est sans condition, ce n’est pas au jour du jugement qu’il va le devenir !


Seigneur Jésus, je contemple ce mystère d’amour dans lequel nous sommes immergés. Je te rends grâce pour ce bonheur d’un amour qui libère de toute crainte.

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