samedi 21 mars 2015

Dieu est amour

1 Jn 4

16 Et nous, nous connaissons pour y avoir cru,
l’amour que Dieu manifeste au milieu de nous.
Dieu est amour :
qui demeure dans l’amour
demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.

Viens Esprit Saint, viens éclairer pour nous l’immensité et la merveille de ces mystères.

Et nous : au verset précédent, Jean a quitté le « nous », comme pour élargir le regard de la communauté bien au-delà d’elle-même, mais il y revient immédiatement, en insistant : « et nous »

nous connaissons : « connaître » l’amour ! Dans cette même lettre, Jean a expliqué la profonde signification de ce terme si biblique : c’est, à la suite de Jésus, donner notre vie pour nos frères (3,16).

pour y avoir cru : mais cette connaissance, cette expérience, pourrions-nous dire, est issue de la foi, elle en est l’épanouissement, la suite « logique ». Jean l’a énoncé plusieurs fois dans son évangile : « croyez en ces œuvres afin que vous connaissiez que le Père est en moi… » (Jn 10, 38)

l’amour que Dieu manifeste au milieu de nous : cet amour, nous le « connaissons » au plus profond de nous, c’est le lieu secret de chacun, et, en même temps, pour qui a les yeux de la foi, cet amour est « visible », il est « manifesté » au milieu de nous, entre nous… Nous pouvons le contempler, comme vient de l’écrire l’auteur (v.14)

Dieu est amour : ces mots où se condense toute l’Ecriture, toute la révélation, toute notre foi. Voilà ce que « nous avons cru » ! N’est-ce pas ainsi que devrait commencer notre Credo ?? N’est-ce pas cela que devrait énoncer toute profession de foi : « Je crois que Dieu est Amour ».

qui demeure dans l’amour : Jean reprend encore ce verbe, cette réalité magnifique : demeurer ! Et  de nouveau il l’attribue aussi bien à l’homme qu’à Dieu : il y a réciprocité, ressemblance.

demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui : il y a tellement simultanéité que Jean inverse l’ordre, que l’ordre n’a plus d’importance : « Dieu demeure en lui et lui en Dieu »  (v. 15)

Seigneur Jésus, tu demeures au cœur de nous-mêmes, toi, l’Amour, tu nous habites : je ne peux que « contempler » en silence.

Aucun commentaire: