Luc 17
11 Or, comme Jésus
faisait route vers Jérusalem, il passa à travers la Samarie et la Galilée. 12 A son entrée dans un
village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance 13 et élevèrent la voix
pour lui dire : « Jésus, maître, aie pitié de nous. »
Esprit Saint,
fais-nous découvrir le cœur aimant de Jésus.
Or, comme Jésus faisait route vers Jérusalem : c’est depuis
le chapitre 9 (v. 51) que Luc nous a décrit Jésus en route vers Jérusalem, et
il l’a rappelé à d’autres occasions (par exemple en 13,22), ceci malgré
quelques détours, tel celui par Béthanie… (10,38). Bien sûr, Luc ne nous décrit
pas une randonnée mais l’accomplissement d’une mission. D’ailleurs les
expressions « un jour » « quelque part » (11,1) nous
sortent de tous soucis géographiques.
il passa à travers la Samarie et
la Galilée : voilà une précision qui n’en est
pas : d’abord, sur la route de Jérusalem, c’est d’abord la Galilée d’où
Jésus est parti et puis la Samarie qu’il faut traverser, du moins si l’on a
choisi cette route-là. Ensuite, finalement, où est Jésus, lors de cet épisode,
en Galilée ou en Samarie ? Vu la suite, ce n’est pourtant pas
indifférent !
A son entrée dans un village : donc, on ne
sait rien de ce village, mais cela confirme le verset 13,22 : « il passait par villes et villages,
enseignant, et faisant route vers Jérusalem. » Les lépreux vivent en
dehors du village, et c’est là, juste avant que Jésus n’y entre, qu’ils le
rejoignent ; ils l’attendaient, ils avaient espéré son passage…
dix lépreux vinrent à sa rencontre : voilà qui a dû
faire du charivari : des lépreux qui s’approchent ! Et un groupe de
10 en plus !
Ils s'arrêtèrent à distance et élevèrent la voix pour lui dire : selon la
règle, ils s’arrêtent quand même à distance et, pour se faire entendre malgré
cela, ils doivent crier.
Jésus, maître : Ils l’appellent
« maître ». Luc emploie « épistate », ce qui désignait à
Athènes un magistrat ou un responsable politique. Il est le seul à utiliser ce
terme et il le met partout ailleurs dans la bouche d’un disciple. Les autres
évangélistes emploient pour le terme « maître » un mot signifiant
plutôt « enseignant ». Ainsi les lépreux reconnaissent en Jésus, à
l’instar de disciples, un personnage au pouvoir important. Mais ils le
désignent d’abord de son nom, comme un proche. Deux mots accolés qui le rendent à
la fois proche et lointain.
aie pitié de nous : il en a guéri tant et tant :
chacun s’approche donc de lui le cœur plein d’espoir. Et les lépreux en
appellent à sa pitié. Ils n’implorent pas la guérison, mais d’abord la
condition du « miracle », c'est-à-dire la pitié.
Seigneur Jésus, tu n’exerces pas ton
pouvoir à la manière des hommes qui en font si souvent un but en soi. Tu es
d’abord ce Jésus qui vient à nous et à la rencontre duquel nous allons. C’est
en ce lieu-là que nous pouvons t’implorer. Aie pitié de nous.
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