dimanche 18 novembre 2012

Répondant

Et répondant, Jésus dit aux légistes et aux pharisiens disant : « Est-il permis, le jour du sabbat, de soigner ou non ? »
Luc 14, 3

Viens Esprit de Dieu
Viens Esprit de discernement
Viens Esprit de communion

Et répondant,
Répondant à quoi ? les versets précédents ne nous ont pas introduit à un dialogue. Personne n’a parlé à Jésus. Luc a campé une scène, mais il ne nous a rapporté aucune parole de Jésus. Il nous a montré Jésus entré dans une maison d’un chef des pharisiens, et en face de lui un homme hydropique. Il nous a montré des pharisiens l’épiant. Est-ce donc à ce regard ? et à tous les non-dits qu’il trahit que Jésus répond ?

 Jésus dit aux légistes et aux pharisiens disant :
Luc insiste sur la parole de Jésus : répondant,… il dit… disant…  la traduction utilisée est inélégante, mais elle est utilisée pour nous faire sentir cette insistance. Face à ceux qui épient, qui chuchotent peut-être,  ou dont les pensées vagabondent ou se bousculent dans la tête ou le cœur… Jésus parle ouvertement, directement. Voilà sa « réponse ». Et devant Jésus, Luc nous place deux groupes : des légistes, les spécialistes de la loi (de la Tora) et les pharisiens, des hommes réputés pour la qualité de leur observance.

 « Est-il permis, le jour du sabbat, de soigner ou non ? »
Et il répond par une question ! Le dialogue que les autres n’ont pas voulu, ou osé lancer, Jésus le lance par une question. Une question qui campe bien la situation, qui montre combien Jésus est au courant de ce qui les tracasse… La question du permis et défendu ! et plus particulièrement la question du permis et défendu, dans le cadre du sabbat. Le sabbat est un jour protégé, un jour plus spécialement consacré au Seigneur, où les activités « profanes » cessent au profit des activités religieuses, spirituelles, mais aussi au profit de la relation entre les personnes. C’est le jour familial par excellence. Alors un tel jour, est-il permis de guérir oui ou non ? Cela revient à demander si les soins, la guérison, sont à placer dans le spirituel ou le profane, dans le cadre qui répond bien à la création ou non.

Pour aider à sortir du murmure, de l’espionnage,… Jésus met clairement sur la table, la question qui taraude, qui ennuie. Il ne cherche pas à la contourner, à l’éviter, il l’aborde de plein fouet, en la cadrant avec précision.

Seigneur, viens ainsi en ma vie, mettre en lumière les questions qui sont repoussées, viens faire émerger les réponses que par nos actes nous attendons. Viens clarifier nos regards, nos paroles et nos vies, par ta présence, par tes questions, par ton regard.

Aucun commentaire: