Luc 2, 8-9
Viens Esprit de Dieu,
enseigne nous la venue de Jésus
Viens Esprit de Dieu
illumine la nuit de notre terre
Et dans la même région, il y
avait des bergers qui vivaient aux champs
Nous sommes du coté de Bethléem, ville de David. David était berger
avant d’être choisi par Dieu comme roi pour son peuple. On attendait un messie
qui serait le berger du peuple, et Dieu lui-même s’est présenté comme le berger
de son peuple (voir par exemple Ezéchiel 34). L’autre aspect de cette image des
bergers : ils sont mal vus dans la société, leur métier empêche qu’ils
suivent scrupuleusement les préceptes de la loi. Ils ne sont pas reconnus
témoins valables en cas de procédure judiciaire, pas plus que les femmes. Et ce
sont eux qui vont être choisis pour témoins de l’incarnation, et les femmes
pour témoins de la résurrection… Les témoins accrédités par Dieu ne sont pas
ceux choisis par les hommes !
et veillaient durant les
veilles de la nuit sur leur troupeau.
La veille, la vigilance est un des traits majeurs de la mission du
berger dans la nuit : monter la garde pour éviter une attaque, qu’elle
vienne d’un voleur ou d’une bête féroce.
Jésus ne cessera de nous inviter à la vigilance pour attendre sa venue !
Veillez, vous ne savez ni le jour ni l’heure…
Le berger, éveillé dans la nuit est attentif au moindre signe.
Et un ange du Seigneur
survint devant eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils
craignirent d’une grande crainte.
On avait vu Gabriel venir au Temple pour rencontrer Zacharie, on l’avait
vu se glisser dans une humble maison de Nazareth pour porter l’annonce à Marie
puis se retirer. Voici un ange à nouveau, Luc ne nous le présente pas plus. Le
voici, en un lieu inattendu, à une heure tardive : aux milieux des champs,
la nuit. Il survint… et la gloire les
enveloppa de lumière. On aurait attendu la gloire au Temple, pour
accompagner la venue de l’ange, on aurait attendu la gloire autour de l’ange…
voilà la manifestation de la gloire, c'est-à-dire de Dieu, qui enveloppe de
lumière non point l’ange, mais les bergers… l’art d’annoncer que notre Dieu est
bien celui qui comme le dit la chanson met
tout à l’envers.
Et ils craignirent d’une
grande crainte
On peut comprendre… Zacharie et Marie avant eux avait été saisis de
crainte devant l’apparition de l’ange. Une crainte qui est réaction humaine à
la manifestation divine, pas tant peur qu’infini respect, stupéfaction, émoi…
Je regarde ce tableau peint par Luc, ces bergers veillant paisiblement
sur le troupeau au plus profond de la nuit, puis l’irruption de l’ange, et la
lumière qui les enveloppe…
Seigneur, tu viens ainsi dans la nuit de notre monde, et les veilleurs
reçoivent ton ange. Tandis que tu nais à Bethleem dans le calme d’une étable,
et que tu es couché dans une mangeoire, entouré des soins de ta mère, dans la
nuit, dans la simple humanité de ce foyer d’humbles ; des bergers reçoivent la visite de l’ange. Et
la lumière brille pour eux, les enveloppe. Que ta venue aujourd’hui encore
illumine ceux qui veillent dans la nuit !
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