Lc 2
51. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth ; il leur était soumis ; et sa mère retenait tous ces événements dans son cœur.
Esprit saint, que la Parole, même en ce qu’elle a pour nous d’incompréhensible, nous nourrisse et nous fortifie.
Puis il descendit avec eux : après les paroles de Jésus qui restèrent énigmatiques pour ses parents, voilà, en quelque sorte, que tout rentre dans l’ordre… il accompagne cette fois ses parents qui reprennent à nouveau le chemin de la maison. Le service du Père ne détourne pas des hommes, au contraire, à 12 ans, la place de Jésus est « avec eux », avec ses parents, avec tous ceux au milieu desquels il vit.
pour aller à Nazareth : comme au jour de la Présentation, Luc souligne ce chemin parcouru de Jérusalem à Nazareth. Car c’est bien au temple, à Jérusalem, que nous avons entendu la première parole de Jésus, cette unique phrase qui a dit l’essentiel : à l’âge de sa maturité religieuse, Jésus a conscience d’être le Fils.
il leur était soumis : qu’un ado obéisse à ses parents, rien de plus naturel… mais nous aurions pu mal interpréter les paroles de Jésus… Le risque était grand sans doute et Luc tient à être clair : il ne peut y avoir d’incompatibilité entre l’obéissance à Dieu et celle aux hommes, comme il n’y a pas de concurrence entre l’amour de Dieu et celui des hommes. Et l’humanité de Jésus le conduit aussi sur la voie de l’obéissance à ses parents.
et sa mère retenait tous ces événements dans son cœur : dès la naissance de Jésus, Luc avait signalé cette attitude de sa maman, mais il tient à nous le rappeler en ces circonstances particulièrement hermétiques ; et, de nouveau, on pourrait traduire littéralement par « paroles » mais aussi, comme le fait la TOB, par « évènements » car ces évènements sont porteurs de sens. Marie, donc, retenait tout cela dans son cœur, qui, dans la Bible, est le lieu de la mémoire, de la réflexion comme des sentiments. C’est de tout son être qu’elle accueille ces faits, comme tant d’autres sans doute. Ces répétitions de l’évangéliste évoquent une continuité, une constance. Qu’il est beau cet accueil de ce qu’elle ne comprend pas (V. 50) !
Seigneur, que ta Parole, accueillie au plus profond de nos cœurs, nous envoie vers nos frères et sœurs pour vivre avec eux dans ta lumière.
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