Mc 1
12 Aussitôt l'Esprit pousse Jésus au désert.
13 Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il
vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Viens, Esprit Saint, viens
nous « pousser », nous conduire vers le lieu de notre rencontre avec
Dieu.
Voici le mot caractéristique de Marc : « Aussitôt » ! Oui, tout au long
de cet évangile, nous allons être entraînés dans une urgence, une imminence,
qui ne peut que nous mettre en route nous aussi. De par sa plume extrêmement
concise, incisive, l’auteur renforce encore cette pression.
Mais ce n’est pas parce que le récit avance à pas de géant
que Jésus se révèle plus vite. Au contraire, puisque l’autre caractéristique de
Marc est de mettre en évidence ce que l’on appelle « le secret
messianique ». Chaque chose vient au moment voulu et Jésus le redira
souvent (« Mon heure n’est pas
encore venue »). Il faut être prêt pour pouvoir accueillir le
Messie : tel était bien le rôle de Jean le Baptiste.
Donc, dès son baptême, et la révélation de sa filiation,
l’Esprit (lui aussi manifesté au bord du Jourdain) entre en action : il
« pousse » Jésus au désert. Comme Jean ? Certainement pas. Même
situation, mais réalité bien différente pour chacun.
Jean était entouré d’une « foule » au désert, il
interpellait, il agissait.
Jésus, lui, va seul au désert. Il y reste 40 jours (résumés
par Marc en un verset !) entre anges et démons. Ainsi, il a voulu aussi
connaître cette réalité à laquelle nous sommes confrontés tous les jours, cette
double influence en nos vies, celle qui relève de la mort, celle qui conduit à
la vie. Et ce que Jésus choisit est tellement évident que Marc n’y fait même
pas allusion…
Seigneur, toi qui « donnes
mission à tes anges de nous garder sur tous nos chemins », tu connais
la complexité de nos chemins, tu sais tous les obstacles sur nos routes. Oui,
tu nous envoies tes « anges »,
tous ceux qui « nous portent sur
leurs mains pour que nos pieds ne heurtent les pierres ». Donne-nous
d’être des anges les uns pour les autres, des messagers présents au moment des
grandes traversées. Béni sois-tu.
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