Qu’il soit libéré

Ps 104

20 Le roi ordonne qu'il soit relâché,

le maître des peuples, qu'il soit libéré.

21 Il fait de lui le chef de sa maison,

le maître de tous ses biens,

22 pour que les princes lui soient soumis,

et qu'il apprenne la sagesse aux anciens.

23 Alors Israël entre en Égypte,

Jacob émigre au pays de Cham.

Viens Esprit Saint, éveille la parole en nos cœurs, qu’elle ravive sans cesse notre espérance.

Nous poursuivons l’histoire de Joseph qui a su plaire à Pharaon. Celui-ci (le roi ?) ordonnera donc sa libération. Ce pharaon est même désigné comme le « maître des peuples ». Peut-être pour amplifier la notoriété de Joseph, peut-être pour rendre plus éclatante la victoire de Dieu sur le pharaon…

C’est donc lorsque Joseph occupe une fonction importante à la cour de Pharaon que va sévir la famine dont parlait le verset 16. Famine qui  décide Jacob d’envoyer ses fils chercher du blé en Egypte, puis, sur l’invitation de Joseph, d’y migrer tout simplement. C’est ainsi donc qu’Israël entra en Egypte, dans ce pays désigné aussi comme pays de Cham.

Cham est le plus jeune fils de Noé, celui qui a « vu la nudité » de son père ivre. Alors Cham a été maudit en son fils Canaan, devenu l’ancêtre des adversaires des Hébreux. Cette allusion pourrait donc viser à rabaisser les peuples cananéens (aux mœurs dévergondées) qui entourent les Hébreux : « Ne faites pas ce qui se fait au pays de Canaan, ne suivez pas leurs lois… » (Lévitique 18,3).

Le rappel de la malédiction de Cham (et, sous-entendu, de la bénédiction de Sem, lui, ancêtre des Hébreux), semble viser à donner courage à Israël dans son combat contre ses adversaires. Avec les Egyptiens, les Babyloniens, en particulier, étaient considérés comme de la lignée de Cham.

Ainsi, au sein même de l’état de servitude, Joseph (et son peuple) sera libéré, sauvé par le Seigneur. Le psalmiste y voit un motif d’espérance. Comme Joseph, lui qui était le plus sage parmi les princes, a été emprisonné puis libéré, ainsi le salut est promis à tous dans le Seigneur.

Seigneur Dieu, ton salut nous est promis ; quelles que soient notre situation, nos difficultés, nos craintes, tu es et seras toujours notre Dieu Sauveur. Béni sois-tu.