lundi 15 octobre 2018

Une poignée d’immigrants


Ps 104
12 En ces temps-là, on pouvait les compter :
c'était une poignée d'immigrants ;
13 ils allaient de nation en nation,
d'un royaume vers un autre royaume.
14 Mais Dieu ne souffrait pas qu'on les opprime ;
à cause d'eux, il châtiait des rois :
15 « Ne touchez pas à qui m'est consacré,
ne maltraitez pas mes prophètes ! »

Viens Esprit Saint, permets que la parole de ce jour nous rejoigne dans notre réalité, qu’elle nous accompagne sur notre route.

« En ce temps-là… » : voilà donc que commence enfin le récit du peuple Israël.

Avant d’être un peuple, d’être le peuple choisi, ils furent « une poignée ». Quelques-uns seulement, et, qui plus est, des immigrants, des « sans terre », sans nation. Allant d’un royaume à l’autre, ils n’étaient nulle part chez eux. S’ils vivent au pays de Canaan, c’est en émigrés, en nomade. Qui étaient-ils ? La Genèse souligne que la terre de Canaan ne fut qu’un pays de pérégrinations (comme le dit Ex 6,4) pour Abraham, pour Jacob, et pour ses fils, qu’ils y résidèrent partout en étrangers.

Ces débuts soulignent la fragilité des élus, et, en contrepoint, la puissance de Dieu qui va les guider et veiller sur eux. C’est ce qu’expriment les versets 14 et 15. Cet ordre divin ne se trouve qu’ici.

Ces deux versets expriment en même temps combien Dieu était lié à son peuple, comment il est lui-même touché par les menaces qui pèsent sur ceux qu’il aime : « Dieu ne souffrait pas qu’on les opprime ». « Ne touchez pas à qui m’est consacré » « mes prophètes ».
Devant l’oppression, Dieu va agir, mais il le fait en logique avec l’alliance conclue dès Abraham, avec l’amour qui le lie à ce petit peuple.

Seigneur Dieu, nous sommes tes élus, nous sommes tes prophètes, tu nous confies notre mission, tu veilles sur nous comme sur un bien précieux. Béni sois-tu.

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