Ps 104
16 Il appela sur le pays la famine,
le privant de toute ressource.
17 Mais devant eux il envoya un homme,
Joseph, qui fut vendu comme esclave.
18 On lui met aux pieds des entraves,
on lui passe des fers au cou ;
19 il souffrait pour la parole du Seigneur,
jusqu'au jour où s'accomplit sa prédiction.
Viens Esprit Saint, viens
faire résonner cette parole dans notre aujourd’hui.
Puisque Dieu ne souffre pas que son peuple soit opprimé, il
va donc intervenir.
D’une part, il arrête, il « punit » ceux qui le
maltraite : « il appela sur eux
la famine ». Ce passage fait référence au livre de la Genèse (41, 54)
mais il est intéressant de noter que, dans ces versets, il n’est pas dit que c’est
Dieu qui fit venir cette famine…
Tout le pays souffrit donc de la famine, y compris bien sûr
le clan de Jacob. Ce n’est pas lui que va d’abord citer le psalmiste, les
patriarches ont déjà été mentionnés aux versets 9 et 10. C’est Joseph qui ouvre
le récit, et cela au moment où il fut vendu par ses frères. Il occupera une
part importante dans ce psaume. C’est donc une deuxième action de Dieu :
envoyer Joseph « devant eux », plus littéralement, face à eux, ou
même « à leur visage ».
Le verset 18 s’inspire de Genèse 39 (v. 20-23), mais ici
aussi la perspective est quelque peu modifiée : à la place de trouver
grâce auprès de son geôlier, le psaume parle d’entraves aux pieds et de fer au
cou, littéralement, à l’âme. Il y a donc déjà une relecture de l’histoire de
Joseph pour en faire l’archétype de celle d’Israël enfermé dans les « prisons »
de l’exil après avoir été « vendu ».
La traduction du verset 19 est compliquée et les versions
sont multiples. « Souffrir pour la
parole » a des consonances néo-testamentaire… S’agit-il de la parole
de Dieu ? Certains traduisent « épuré
par la parole » ; d’autres y voient la parole de Joseph capable d’interpréter
les songes et obtenant par là-même sa libération…
Seigneur Dieu, depuis toujours tu envoies des hommes et des
femmes pour accomplir ton dessein, pour réaliser le projet de ton amour pour
toute l’humanité. Donne-nous t’entendre tes appels, donne-nous d’y répondre d’un
cœur joyeux et empressé.
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