dimanche 15 janvier 2017

Sa loi grande et magnifique

Es 42
21 Le SEIGNEUR s’est plu, à cause de sa justice,
à rendre sa Loi grande et magnifique,
22 mais voilà un peuple pillé et ravagé :
on les a tous séquestrés dans des fosses,
dans des maisons d’arrêt ils ont été dissimulés ;
ils étaient voués au pillage et nul ne les délivrait,
voués au ravage, et nul ne disait : « Restitue ! »
23 Qui parmi vous va prêter l’oreille à ces dires,
être attentif et écouter, à l’avenir ?
24 Qui a livré Jacob au ravage,
Israël aux pillards ?
N’est-ce pas le SEIGNEUR, lui envers qui nous avons commis des fautes,
lui dont on n’a pas voulu suivre les chemins
et dont on n’a pas écouté la Loi ?
25 Alors il a déversé sur Israël la fureur de sa colère,
le déferlement de la guerre ;
elle l’a incendié tout autour
sans qu’il veuille rien reconnaître,
elle l’a calciné en plein milieu
sans qu’il prenne rien à cœur !

Viens, Esprit Saint, viens nous faire découvrir la loi d’amour de notre Dieu.

Le SEIGNEUR s’est plu, à cause de sa justice : la TOB rappelle ce qu’est la justice de Dieu pour Esaïe : la fidélité miséricordieuse de Dieu à son dessein de salut.

à rendre sa Loi grande et magnifique : dès lors il a donné à son peuple une loi magnifique. Dès l’annonce de cette loi (Dt 4, 1 ss), Moïse précise qu'elle est au service de la Vie. Il met aussi en garde contre l’oubli de ces préceptes. Avec les psaumes, nous chantons le bonheur de connaître et de suivre cette loi. Le plus explicite est le long psaume 119 qui ne se lasse pas de le répéter sous toutes les formes : « ta loi fait mes délices ».

mais voilà un peuple pillé et ravagé : on les a tous séquestrés dans des fosses, dans des maisons d’arrêt ils ont été dissimulés : l’auteur, rappelons-le, écrit au 6e siècle en pleine période de l’exil : il lui faut bien constater que le peuple choisi n’est plus libre, qu’il est même séquestré.

ils étaient voués au pillage et nul ne les délivrait, voués au ravage, et nul ne disait : Restitue ! : le peuple est déporté, en plus il est privé de ses biens. Il n’est pas certain qu’un tel tableau soit historique mais l’auteur veut aller jusqu’au bout de sa démonstration. Et pire encore, personne ne prend sa défense, personne ne prend parti pour lui, personne n’est là pour faire rendre justice.

Qui parmi vous va prêter l’oreille à ces dires, être attentif et écouter, à l’avenir ? : ils ont été sourds, ils n’ont pas écouté : face à cette catastrophe, cela changera-t-il à l’avenir ? On sent pointer l’argumentation : n’est-ce pas leur manque d’écoute des prophètes et de la loi qui les a menés là ?

Qui a livré Jacob au ravage, Israël aux pillards ? : car voilà la question capitale ! Dieu a promis de défendre son peuple… or il ne l’a pas fait ! Est-il impuissant ? Infidèle ?

N’est-ce pas le SEIGNEUR, lui envers qui nous avons commis des fautes, lui dont on n’a pas voulu suivre les chemins et dont on n’a pas écouté la Loi ? Ou alors, et c’est la conclusion – étonnante à nos yeux – à laquelle parviennent les prophètes : c’est que Dieu lui-même a livré ce peuple qui ne l’a pas écouté, afin qu’il puisse en prendre conscience et revenir à son Dieu. Tel fut d’ailleurs aussi le sens de la longue marche de l’Exode.

Alors il a déversé sur Israël la fureur de sa colère, le déferlement de la guerre ; elle l’a incendié tout autour sans qu’il veuille rien reconnaître, elle l’a calciné en plein milieu sans qu’il prenne rien à cœur : la description ne se refuse rien… voilà le peuple anéanti par le feu jusqu’à en être calciné. Mais nous verrons bientôt qu’il s’agit aussi d’un jeu littéraire. En tous cas, ce Dieu anéantissant son peuple « dans la fureur de sa colère » sous le feu de ses ennemis, ce Dieu-là semble quelque peu étranger à notre perception. Mais, en fait, qui nous fait ce portrait ?


Seigneur Jésus, qu’il est difficile de te connaître, de comprendre tes chemins. Nous savons seulement que nous pouvons compter sur ton amour et ta fidélité et cela nous suffit. Reste avec nous en ce jour.

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