mercredi 14 décembre 2011

En hâte

Or s’étant levée, Marie, en ces jours-là, fit route vers le haut-pays, avec hâte, vers une ville de Juda, et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth.
       Luc 1, 39-40

Viens Esprit de Jésus, porte-moi à la rencontre de ton amour
Viens Esprit de Jésus, grave en nos cœurs ta Bonne Nouvelle

Or s’étant levée,
C’est un verbe de résurrection qui est utilisé ici… la visite de l’ange à Marie loin de la tenir enfermée, silencieuse, dans sa maison de Nazareth, la propulse à la rencontre. Zacharie avait achevé sa semaine de service au Temple avant de rentrer chez lui, sans que Luc ne spécifie une quelconque hâte de sa part.
Quand la Parole prend chair, elle met en route…

 Marie, en ces jours-là, fit route vers le haut-pays, avec hâte, vers une ville de Juda,
Marie ne tarde pas, elle se met en route. Le haut pays, n’est pas précisé, la région de Judée est montagneuse… Si les hypothèses sont justes la ville en question est Ain Karim à 6 km de Jérusalem. Marie a donc plusieurs jours de marche à accomplir… mais Luc ne s’attarde pas sur le paysage, il la regarde se hâtant, sur la route :  comme il est beau de voir courir sur la montagne, le messager qui annonce la paix, le messager de la Bonne Nouvelle qui annonce le salut, écrit Isaïe.

et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth.
Un verset pour dire la route, le suivant voit déjà Marie arrivée à son but. Pour qui n’aurait pas deviné le but de la marche, le suspense n’aura pas duré !
C’est Marie qui est sujet de tous les verbes de ces deux versets. Elle a accueilli l’ange, en elle l’histoire du salut a franchi une étape importante, et la voici qui collabore de toute son énergie à porter la nouvelle du salut.
Elle entre dans la maison, elle ne semble pas avoir attendu sur le seuil ; elle salue Elisabeth. Où est Zacharie ? Muet, absent de la scène…
Elle salue, d’une salutation empreinte de joie, empreinte de délicatesse… quand le Seigneur entre dans les existences humaines, il ne les replie pas, mais les porte à la rencontre.
Dans une société où la femme est peu reconnue, voici que l’évangile démarre ainsi avec deux femmes, porteuses de vie !

Seigneur, je te confie les rencontres de ce jour, qu’elles soient visitation. Qu’elles soient emplies de ta présence, source de joie
Seigneur, sur tous les chemins de ce jour, soit Celui qui nous suscite, nous ressuscite, nous met en route…

1 commentaire:

Raymond a dit…

Bonne nouvelle et confiance mettent Marie debout et en marche.
L'empressement dit aussi sa joie et la joie à partager.

Ce qui me parle c'est l'emploi des verbes que l'on retrouve dans le texte des disciples d'Emmaüs :
se lever
faire route
entra
Tout cela se passe quand LA RENCONTRE a eu lieu.

Seigneur, ouvre mon coeur à ta présence.