Luc 1, 57-58
Viens Esprit, souffle sur notre terre,
Viens Esprit féconde nos travauxViens Esprit fais nous connaître le sens des Ecritures.
Or pour Élisabeth le temps d’enfanter fut accompli, et
elle engendra un fils.
Marie est repartie
après un séjour de trois mois (comme l’arche de Dieu avait séjourné trois mois
chez Obed Edom en 2 Samuel 6,11 ; séjour provisoire tendant vers un
ailleurs).Le temps fut accompli… ces mots ont la consonance d’un accomplissement, une promesse arrive à terme, et se réalise. On entend aussi st Paul en Ga 4, 4 découvrant en plénitude du temps l’arrivée des temps messianiques en la naissance de Jésus. Ici, nous sommes au porche du mystère.
Elle engendra un fils. Luc ici utilise à nouveau le verbe moins couramment utilisé pour une femme, comme il l’avait par ailleurs fait en 1, 13 lorsque Gabriel annonçait cette naissance. Luc reprend le même terme, comme une invitation à y lire directement l’accomplissement de la promesse de l’ange. Un seul verset suffit à Luc pour décrire la naissance de Jean. Il sera bien plus long pour parler de la naissance de Jésus.
Et ses voisins et ceux de sa parenté entendirent que
le Seigneur avait magnifié sa miséricorde avec elle, et ils se réjouissaient
avec elle.
Elisabeth qui avait tenu cachée sa grossesse est maintenant entourée
des voisins et parents pour célébrer le Seigneur qui lui a donné de mettre cet
enfant au monde. Elle s’était tue, son mari était muet… mais la parole a trouvé
à circuler, et parents et voisins « entendirent » la nouvelle. Et leur lecture de l’événement est une lecture de foi. Ils ne disent pas « enfin Elisabeth a un enfant »… mais « le Seigneur a magnifié sa miséricorde avec elle ». Ils perçoivent directement l’œuvre magnifique du Seigneur à travers cette naissance.
Marie avait commencé son magnificat en disant « mon âme magnifie
le Seigneur ». Les parents et voisins reconnaissent ici que « le
Seigneur a magnifié sa miséricorde ». Si Zacharie n’a pas pu entrer dans
le mouvement de foi face à l’annonce de l’ange, s’il n’a pu magnifier le
Seigneur à ce moment, le Seigneur a répondu en magnifiant lui-même sa
miséricorde, sa bonté, son amour.
Ils se réjouissent avec elle. Une naissance est joie. Et chez Luc la
joie accompagne la foi qui s’ouvre à l’avènement du salut. Comme Marie a
tressailli de joie, comme Jean, encore petit dans le sein de sa mère a bondi de
joie à la salutation de Marie, maintenant le voisinage et la parenté d’Elisabeth,
entrent dans la joie. Il n’est toujours pas question de Zacharie en ce moment !!!
Seigneur, ouvre nos yeux, ouvre nos oreilles, donne-nous la foi qui
saura reconnaître les signes de ta venue, et s’en réjouir.
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