Il a fait force par son bras, il dispersa les orgueilleux dans les pensées de leur cœur, il a jeté en bas de leur trône les puissants, et élevé les petits (humbles) ; les affamés, il les a comblés de biens, et les riches il les a renvoyés [les mains] vides. Il est venu en aide à Israël son enfant se souvenant de sa miséricorde. Comme il l’avait dit à nos pères, à Abraham et à sa semence pour les siècles.
Luc 1, 46-55
Viens Esprit de joie et de
bénédiction
Viens, toi qui as empli
Marie d’allégresse dans la foiViens, fais nous entonner le chant nouveau de ton amour
Et Marie dit :
Le texte ne dit pas qu’elle « répondit », mais qu’elle dit.
Il ne dit pas non plus à qui elle adresse cette parole. Elle dit, mais on l’entend
chanter ! La louange jaillit comme spontanément de son cœur enamouré.
« Mon âme magnifie le
Seigneur,
Elle célèbre le Seigneur, elle chante sa grandeur. Son chant rappelle
celui de Hannah lorsqu’elle offre son fils Samuel au temple. (1 Sam 2)
et mon esprit tressaille-d’allégresse
à cause de Dieu mon Sauveur,
Le petit a bondi d’allégresse dans le sein d’Elisabeth, Marie est
transportée d’allégresse elle aussi. Ce chant est en consonance avec les
versets d’Isaïe 61, 10 sv : Je
tressaille d’allégresse dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu, car il m’a
revêtu de vêtements de salut…
car il a regardé la petitesse (humilité) de sa
servante
C’est bien là une caractéristique du Dieu révélé par la Bible, son
regarde qui se pose sur les petits, les humiliés,… Dieu voit avec le cœur, et ne s’arrête pas aux apparences… Marie se
dit cette fois encore la servante du Seigneur. Celle qui souhaite de tout cœur accomplir
tout ce qu’il voudra. Disponibilité de son cœur ouvert à la Parole qui lui a
été dite de la part de Dieu.
car voici que maintenant toutes les
générations me diront-heureuse.
Devant la réaction d’Elisabeth
qui la proclame heureuse, Marie prend la mesure de ce qui lui arrive, elle sera
dite heureuse par toutes les générations.
Car le Puissant a fait pour moi de grandes
choses, et son nom est saint, et sa miséricorde pour des générations et des
générations [va] à ceux qui le craignent.
Marie se dit vue par Dieu, elle qui est petite servante, vue par ce
Dieu qu’elle voit capable de grandes choses, auteur de grandes choses pour elle !
Le terme puissant en grec dit plus la capacité que la puissance… Elle le loue
avec les mots même de sa foi : il est saint son Dieu, comme Isaïe le lui a
appris (Is 6), comme les psaumes le chantent (Ps 98-99 par exemple). La
miséricorde est comme son nom, sa nature. Il est bon, et fait grâce aux hommes
qui entrent en contact avec lui, qui le reconnaissent pour ce qu’il est, qui n’ont
rien de plus cher que son amour, et craignent de le blesser.
Il a fait force par son
bras, il dispersa les orgueilleux dans les pensées de leur cœur, il a jeté en
bas de leur trône les puissants, et élevé les petits (humbles) ;
Le bras de Dieu, l’expression fait de suite penser au bras de Dieu qui
a libéré son peuple d’Egypte, qui a fendu la mer pour que passe le peuple, qui
a dispersé l’armée ennemie… Pour qui, en lisant que Dieu disperse les
orgueilleux et renverse les puissants de leur trône, dirait que Dieu est jaloux
de sa force et écarte ses rivaux… la suite du verset vient de suite contredire,
cette lecture : il élève les humbles. Dieu ne veut pas abaisser les
humains, mais il les veut, tout simplement eux-mêmes, dans la réalité de leur
être, dans la beauté de leur être, et non dans un gonflement orgueilleux, ou
dans un rabaissement humiliant. Il relève ceux qui sont dans la peine.
les affamés, il les a comblés de biens, et les
riches il les a renvoyés [les mains] vides.
Ce qu’il nous avait donné en partage, cette terre qu’il nous a confiée
pour nourrir tous ses enfants, il la répartit à nouveau, il rétablit le partage
qu’il attendait de nous…
Il est venu en aide à Israël son enfant se
souvenant de sa miséricorde. Comme il l’avait dit à nos pères, à Abraham et à
sa semence pour les siècles.
Pour Marie, Dieu est bien le Dieu fidèle, le Dieu qui tient parole, le
Dieu qui a promis à son peuple le salut. Et elle découvre en la rencontre d’Elisabeth,
combien ce salut passe par sa propre vie, par sa propre chair, par cet enfant
qui prend corps en elle.
Seigneur, donne-nous de découvrir ainsi combien tu nous aimes, combien
tu veux nous mener au bonheur de la communion à toi, au bonheur de la
participation à ton œuvre d’amour. Permets que nos rencontres nous révèlent les
uns aux autres, ton projet d’amour, la vocation que tu confies à chacun.
1 commentaire:
Merci pour ce beau partage
Fruit de la rencontre d'hier!
Nous allons la croquer mots à mots
en chantant
Enregistrer un commentaire