vendredi 26 août 2022

Liturgie de la Parole, 21e vendredi TO

 

Mémoire de St Césaire d’Arles (26 août)

(SMJn Noville)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

En ce 26 août, je ne peux omettre d’honorer nos frères Lériniens, en faisant mention du saint dont l’Eglise fait mémoire aujourd’hui : St Césaire d’Arles.

Il vécut au 6e siècle et fut moine sur l’île de Lérins. Puis, malgré lui, il fut appelé à l’épiscopat.

On retient de lui les sermons simples qu’il composa et les règles monastiques qu’il rédigea pour moines et moniales.

Les deux lectures, sans grand lien entre elles – en tout cas, à mon regard – peuvent néanmoins illustrer la vie de Saint Césaire.

L’extrait de la 1e épître aux Corinthiens nous situe au cœur du kérygme : « Il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile ».

Quant à l’évangile, la parabole des 10 jeunes filles, que nous avons entendue il y a quelques semaines, prescrit : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

Saint Césaire, moine-évêque : un évangélisateur et un veilleur.

 En ce vendredi, mémorial hebdomadaire de la Passion du Christ, je voudrais approfondir le message de St Paul et m’attarder au mystère de la Croix.

Un court extrait d’une homélie de Césaire d’Arles, suivi d’un temps de silence, nous invitera à contempler la Croix du Seigneur… et le gain qu’elle nous apporte.

À présent, recueillons les intentions des hommes et femmes de notre temps par le chant des psaumes.

 

Méditation

« Le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu… », écrit St Paul.

Pour nous aider à approfondir ce mystère de la Croix, voici l’extrait d’un Sermon de St Césaire d’Arles.

Il s’intitule : « Pourquoi le Seigneur Jésus-Christ a libéré le genre humain par une dure passion, non par sa puissance ».

Je cite : « … Par les intrigues du diable, opérant par Judas, par les rois de la terre, par les chefs des Juifs qui ‘se sont ligués ensemble’ devant Pilate ‘contre le Seigneur et contre son Christ’, le Christ est condamné à mort ; innocent, il est condamné comme dit le prophète dans le psaume : ‘Mais le juste, qu’a-t-il fait ?’, et de nouveau : ‘Ils chercheront à prendre au piège l’âme du juste, et ils condamneront le sang innocent’. Il est condamné, lui qui n’est coupable d’aucune faute, même légère… Il a supporté patiemment et les outrages et les soufflets, la couronne d’épines et le vêtement d’écarlate et les autres moqueries rapportées dans l’Evangile. Il a supporté cela, sans aucune faute, afin, rassasié de souffrance, de venir à la Croix ‘comme une brebis au sacrifice’…

Il accomplit le mystère de la Croix pour lequel il était venu dans le monde…

Par la Croix est acquitté le péché du monde, la mort est détruite et le péché défait… »[1].

 Temps de silence

 Notre Père

Avec Jésus, le Fils qui nous rend fils et filles de Dieu, redisons la prière qu’il nous a apprise…

 Prière

Seigneur, avec l’apôtre Paul, nous avons perçu la valeur de la Croix de ton Fils, signe de Sa victoire et de notre salut. Nous t’en rendons grâces. Dans le sillage de St Paul, nous voulons nous associer à « cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile ». Que, dans cette annonce de la Bonne Nouvelle, St Césaire d’Arles intercède en notre faveur. Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

 Bénédiction

Que le Seigneur dont la Croix atteste l’amour nous bénisse et nous garde…



[1] Césaire d’Arles, Sermon 11, n° 4, dans Sermons au peuple, tome I (Sermons 1-20), Sources Chrétiennes n° 175, Paris, Cerf, 1971, p. 391-393.

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