samedi 5 janvier 2019

A Yahvé mon cri !

Ps 141, 1-5
J'implore.                     
A Yahvé mon cri !
Je supplie.        
Je déverse devant lui ma plainte,                              
ma détresse, je la mets devant lui,                    
alors que le souffle me manque;                                  
mais toi, tu connais mon sentier.

Ce n'est pas exceptionnel.  Combien de fois ne nous arrive-t-il pas d'implorer, supplier, crier notre détresse ?  La vie ouvre sur l'imprévisible et l'imprévisible est parfois cruel. Alors, qu'est-ce qui est solide et sur qui puis-je m'appuyer et me reposer ? "A Yahvé mon cri !"  

La plainte est un cri qui s'intensifie : implorer est une humble demande, supplier devient une demande pressante. Le psalmiste prie avec instance et humilité. Sa plainte est bien plus qu'une lamentation,  il fait de sa situation de détresse une prière offerte : "Je la mets devant lui." 

Dans la souffrance, physique ou psychique, il y a une part qui me dépasse; je reconnais humblement mes limites et m'en remets à Toi.  Ah, vivre "par soi-même", tout le monde connait, alors que vivre "par Lui" c'est me laisser habiter, animer par Lui, le laisser toucher à tout ce qui fait ma vie. Le cri est un cri de foi.

"Déverser sa colère" est une expression bien conforme à la réalité de ce qui nous submerge.  Notre cri de détresse adressé au Seigneur dans la confiance est une sainte et saine colère qu'il entend avec un cœur de Père. Il ne cherche pas à comprendre ma colère, il la vit, car il me connaît de manière plus intime que moi-même.   "Le souffle me manque",  je n'entends plus l'Esprit qui fait vivre.  Je suis "à court de Souffle" pourrait-on dire mais Toi Seigneur, tu entends ma voix et tu connais ma voie.

"Sur le chemin où je vais
ils m'ont caché un piège.          
Regarde à droite et vois,  
pas un qui me reconnaisse.                          
Le refuge se dérobe à moi, 
pas un qui ait soin de mon âme."

Mes adversaires sont multiples, ils sont du monde et dans le monde. "Regarde à droite", la place est vide.  J'ai perdu le Souffle, personne qui me connaisse, personne ne se soucie de moi. L'abandon est une détresse et ma détresse est une pauvreté;  ma détresse est que personne n'a besoin de mon amitié.

Seigneur, ne me laisse pas seul.  Tu es le Sauveur du monde, mon Roc, ma Citadelle, de qui aurais-je crainte ?
RB

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