Seigneur, quel que soit mon sentiment, quelle que soit ma
vie, passée et présente, je dispose mon cœur à t’accueillir. Je veux écouter ce
que tu veux me dire aujourd’hui…
Dans les versets 1 à 4 du Ps 142, le psalmiste a présenté sa situation de vie : son souffle qui « s’épuise », son cœur qui
« s’épouvante ». Face à cette souffrance et cette douleur extrêmes,
il invoque son Dieu…
Je posais la question : quelle issue s’ouvre à l’homme
en détresse ?
(v. 5) « Je me
souviens des jours d’autrefois,
Je me redis toutes
tes actions,
Sur l’œuvre de tes
mains je médite »
Dans les souffrances et la détresse, le psalmiste, à la
suite de tout son peuple, peut faire mémoire. Dans les Ecritures, Dieu est à la
fois Celui qui a créé le monde, qui a conclu l’Alliance avec Abraham, qui a
libéré son peuple de l’esclavage en Egypte, qui a fait don de la Loi… Autant
d’interventions de Dieu dans la vie de son peuple, dans son Histoire Sainte.
En parcourant les Ecritures,le peuple biblique revisite
son Histoire Sainte pour y découvrir la trace de son Dieu. Si ce Dieu a agi
jadis, il pourrait bien agir de nouveau…
Tel est l’acte de foi du psalmiste : il se souvient, il
se redit, il médite.
L’objet de son souvenir ? Les « jours
d’autrefois », « toutes (tes) actions », « l’œuvre de (tes)
mains ».
Ces trois expressions désignent les événements de l’Histoire
Sainte du psalmiste, de sa relation avec son Dieu. Quand le psalmiste a pu
faire l’expérience de la présence de Dieu, de son intervention en sa faveur.
C’est un retour, un acte de mémoire vis-à-vis du passé…
(v. 6) « Je
tends les mains vers toi,
Me voici devant toi
comme une terre assoiffée »
Au v. 5, c’était un mouvement vers le passé. Au v. 6, le
psalmiste se tourne vers l’avenir.
Il « tend les mains vers » son Dieu. Ce geste
signifie une supplication, une attente, une Espérance.
C’est l’autre versant : faire mémoire du passé, pour
espérer en l’avenir.
La « terre assoiffée » qui décrit l’état intérieur
du psalmiste dit sa détresse, sa douleur, mais suggère aussi son aspiration, sa
confiance, sa foi.
J’attends tout de Toi, car Tu peux tout… J’en ai déjà fait
l’expérience !
(v. 7) « Vite,
réponds-moi, Seigneur :
Je suis à bout de
souffle !
Ne me cache pas ton
visage :
Je serais de ceux qui
tombent dans la fosse »
Le ton s’intensifie, la prière se fait plus instante. Le
simple « réponds-moi » (v. 1) est à présent renforcé de
l’adverbe « vite ! ».
L’expression « Le souffle en moi s’épuise » (v. 4)
reçoit ici une formulation plus accentuée : « Je suis à bout de
souffle ! ».
C’est vrai, disait le psalmiste (v. 2) « Aucun vivant
n’est juste devant toi ». A présent, si Tu te détournes de moi, c’en sera
fini de moi : « Je serai de ceux qui tombent dans la fosse »…
Seigneur, lorsque la souffrance me submerge, quand l’épreuve
m’ébranle, rappelle-moi ce que tu fis jadis, accorde-moi la mémoire de tes
bienfaits, de ces événements où j’ai pu sentir combien Tu étais présent, à mes
côtés… afin que je découvre combien Tu es présent aujourd’hui, tout proche…
Viens, Seigneur, ne tarde pas !
Amen
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