Ps 9A
18
Que les méchants retournent chez les morts,
toutes
les nations qui oublient le vrai Dieu !
19
Mais le pauvre n'est pas oublié pour toujours :
jamais
ne périt l'espoir des malheureux.
20
Lève-toi, Seigneur : qu'un mortel ne soit pas le plus fort,
que
les nations soient jugées devant ta face !
21
Frappe-les d'épouvante, Seigneur :
que
les nations se reconnaissent mortelles !
Viens Esprit Saint, que la parole de ce
jour nous redise que tu es le Dieu qui ne nous oublie jamais.
Que les méchants retournent chez les morts :
on sent bien ici combien, pour le poète, « les méchants »
représentent tout ce qui est en lien avec la mort, avec des choix, des
décisions qui tournent le dos à la vie. Ils viennent de chez les morts (là où
Dieu ne peut être honoré, croyaient les anciens) et y retourneront.
toutes les nations qui oublient le vrai
Dieu : oublier ! Voilà le propre des « méchants », des
nations… Si cela peut paraître anodin, si d’ailleurs nous nous surprenons si
souvent à « oublier » notre Dieu, c’est pourtant essentiel !
Saint Benoît (RB chap 7) indiquera comme premier pas sur le chemin de
l’humilité, sur le chemin de Dieu, de « fuir absolument l’oubli ».
Mais le pauvre n'est pas oublié pour
toujours : mais Dieu lui-même est le premier à ne pas oublier, à se
souvenir du pauvre, à le garder en sa main.
jamais ne périt l'espoir des
malheureux : nous pouvons mettre toute notre espérance en notre
sauveur…
Lève-toi, Seigneur : qu'un mortel ne soit
pas le plus fort, que les nations soient jugées devant ta face : car c’est lui qui se lèvera pour nous
défendre contre les « mortels », ceux qui sont liés à la mort, là où
l’oubli est définitif.
Frappe-les d'épouvante, Seigneur : que les
nations se reconnaissent mortelles : et si donc ces nations peuvent se
reconnaître mortelles, sans doute seront-elles alors capables de se tourner
aussi un jour vers le Seigneur.
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