Tout s’est détourné.
Ensemble ils se sont pervertis,
Personne ne fait le bien, pas même un seul.
Ne le savent-ils pas,
Ceux qui pratiquent l’iniquité,
ils mangent mon peuple
ils mangent du pain,
ils n’invoquent pas le Seigneur.
Psaume 13 (14), 3-4
Viens Esprit de Jésus, donne-moi de lire cette Parole,
Viens Esprit de Jésus, apprends-moi à lire toute chose dans le projet
d’amour du Père.
Hier nous avons vu le regard de Dieu, il cherche dans l’humanité, un
collaborateur, un co-créateur. Dans sa règle st Benoît ainsi, montre Dieu
cherchant son ouvrier, appelant : « qui veut la vie et désire voir le
bonheur ? »
Le psalmiste nous a montré ce regard de Dieu, et puis voilà que ce
regard est tombé sur des êtres en révolte contre lui, des
« insensés » qui refusent une quelconque place à Dieu dans leur vie,
qui préfèrent vivre sans lui accorder le moindre crédit. Voilà comment le
psalmiste exprime ce constat :
Tout s’est détourné.
Dieu avait créé l’humanité pour une alliance, pour un partage de vie,
pour un partage de bonheur. Mais ne peut entrer dans l’alliance, qu’un être
libre qui choisit d’y entrer. Et voilà le constat, résultant d’un premier
regard : tout s’est détourné de lui. IL faut dans le silence de notre
cœur, entendre Dieu constater cela. Il faut entendre le ton de sa voix…
colère ? tristesse ? désolation ? souffrance…
Ensemble ils se sont pervertis,
Le Seigneur vient de poser son regard, vers un groupe d’humains, qui se
sont détournés de lui, et qui ont pris un chemin de perversion. Un chemin de
mort, un chemin qui nuit à leur humanité. Les êtres ensemble se sont pervertis,
ils se sont rassemblés non pour le bien, mais pour le mal. Ils ont conjugué
leurs vies, leurs efforts, non point en co-créateurs, en bâtisseurs d’humanité,
mais en perversion. Ainsi nos alliances
humaines sont tantôt pour le bien, tantôt pour le mal. À nous de vérifier nos
projets, de choisir vraiment des alliances de vie, de fraternité et solidarité.
Personne ne fait le bien, pas
même un seul.
Et le constat va plus loin, non seulement ils se détournent de Dieu,
mais ils se détournent du bien, aucun ne l’accomplit. Situation de désolation…
Ne le savent-ils pas,
Ceux qui pratiquent l’iniquité,
ils mangent mon peuple,
ils mangent du pain
L’expression nous surprend : que veut dire manger le peuple de
Dieu ? y a-t-il un lien avec manger du pain ? Certains traduisent
« ils mangent mon peuple comme on mange du pain »,
d’autres comprennent qu’ils ne nourrissent au détriment du peuple. De
toute manière, il est clair que leur voracité est mise en avant. Leur iniquité
semble les mener à une voracité sans borne, qui les fait « manger »
les autres. L’injustice, l’iniquité, le mal, détruisent ceux qui les
commettent, en détruisant ceux qui le subissent. Se nourrir au détriment d’autrui est
abomination aux yeux de Dieu.
et ils n’invoquent pas le
Seigneur.
Les insensés sont ainsi décrits en rupture de relation avec autrui, et
avec le Seigneur. Ils abusent de leur pouvoir pour dévorer autrui, ils semblent
se réduire à leur convoitise qui dévore tout sur son passage. S’ils veulent
être les maîtres en tout, impossible pour eux d’admettre l’existence d’un Dieu,
d’une alliance et d’une loi qu’ils vivraient comme une contrainte, une
privation de liberté, et non comme un chemin de liberté. Ils ne comptent pas
sur Dieu, ils l’éliminent de leur horizon.
Seigneur, éclaire nos routes, que nous choisissions encore et toujours
le bien, et que le choisissant nous vivions dans le respect de Toi et de tous
nos frères et sœurs humains. Seigneur, donne-nous de vivre de ton alliance, de
ta vie, de ton amour.
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