Ps 7
4
Seigneur mon Dieu, si j'ai fait cela, si j'ai vraiment un crime sur les mains,
5
si j'ai causé du tort à mon allié en épargnant son adversaire,
6
que l'ennemi me poursuive, qu'il m'atteigne, qu'il foule au sol ma vie et livre
ma gloire à la poussière.
7
Dans ta colère, Seigneur, lève-toi, domine mes adversaires en furie,
réveille-toi pour me défendre et prononcer ta sentence.
Viens Esprit Saint, viens nous révéler
notre Dieu en sa justice.
Seigneur mon Dieu, si j'ai fait cela :
ce psaume mal connu ne parle ni de l’amour de Dieu, ni de la confiance, mais de
l’injustice : il est peu utilisé en liturgie et jamais cité dans le
Nouveau Testament. Il s’agit d’une supplication individuelle de quelqu’un
(David ?) qui se trouve accusé à tort.
si j'ai vraiment un crime sur les mains, si
j'ai causé du tort à mon allié en épargnant son adversaire : l’accusation
porte sur un point inattendu : avoir épargné l’adversaire de son allié !
Il nous faut donc quelque peu « traduire » ce crime-là, voir ce qu’il
peut évoquer en nos vies, en quoi nous sommes (nous nous sentons) victimes de
l’injustice, en quoi nous la voyons sévir autour de nous.
que l'ennemi me poursuive, qu'il m'atteigne,
qu'il foule au sol ma vie et livre ma gloire à la poussière : l’auteur
fait donc cruellement l’expérience de l’injustice, mais, convaincu de son
innocence, il prend un ton un rien provocateur, mettant même sa vie et sa
réputation en jeu.
Dans ta colère, Seigneur, lève-toi, domine
mes adversaires en furie, réveille-toi pour me défendre et prononcer ta
sentence : mais c’est que sa foi dans le Seigneur est la plus forte,
il sait que Dieu ne supporte pas que ses enfants soient maltraités, que sa
colère s’élève contre leurs ennemis. Il attend la sentence de son Dieu car celle-là
seule est « juste ».
Seigneur,
toi le Dieu juste et bon, regarde tes
enfants maltraités, lève-toi, apporte-leur force et courage, défends-les face à
toutes les sortes d’ennemis, qu’ils trouvent en toi la paix et la sérénité.
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