Au maître de chant, avec instruments à cordes. Cantique de David.
Quand je crie, réponds-moi, Dieu de ma justice.
Dans l’angoisse, tu me mets au large,
Fais-moi grâce et entends ma prière.
Psaume 4, 1-2
Viens Esprit de Jésus, viens en cœur, tisse en moi la prière confiante,
qui peuplera ma pensée jour et nuit.
Au maître de chant, avec
instruments à cordes. Cantique de David.
Comme le psaume précédent, ce psaume 4 comporte un verset de titre. On
ne sait pas trop bien pourquoi cette adresse au maître de chant. Vient ensuite
un précision d’interprétation : ce psaume est prévu avec accompagnement
musical. Dans l’histoire de David il est présenté jouant de la musique, sur un
instrument à cordes, précurseur de la lyre ou de la harpe. Comme le psaume 3,
ce psaume est attribué à David, mais sans plus donner une circonstance précise
de sa vie, en lien avec le psaume.
Quand je crie, réponds-moi, Dieu
de ma justice.
Le psalmiste a une expérience de prière, qui lui donne cette
familiarité : il tutoie son Dieu, et lui parle dans l’assurance d’être
écouté, dans l’assurance de recevoir une réponse. Il sollicite auprès de Dieu une
réponse. Sa prière est forte, il ne dit pas « quand je prie », mais
« quand je crie ». On sous-entend spontanément, « quand je crie
vers toi ». Mais ce pourrait aussi être, quand je souffre, et que je crie,
sans même adresser mon cri à Dieu, j’espère que Dieu va répondre, sans même
attendre que je formule une prière dans les règles de l’art !
Dieu de ma justice, ou Dieu qui me justifie, qui me fait justice, la
justice n’étant pas un système « juridique », mais plutôt une
communion. La vie juste selon Dieu, est une vie ajustée à Dieu. Ce pourrait
être notre prière de demander au Seigneur qu’il nous ajuste à lui !
Dans l’angoisse, tu me mets au
large,
On dit souvent que l’angoisse étreint, qu’elle noue ou serre la gorge.
Le psalmiste dans l’angoisse fait la merveilleuse expérience d’une mise au
large. Le Seigneur le met au large, le place là où il peut respirer, vivre. Non
point qu’il use d’une baguette magique pour sortir son fidèle d’une situation
difficile, mais qu’il lui ouvre son cœur, qu’il lui partage sa vie. En
plongeant au profond de soi, ne trouve-t-on pas Celui qui nous fait vivre, qui
par-delà les épreuves met notre cœur au large ?
Fais-moi grâce et entends ma
prière.
Le mot hébreu traduit par grâce, vient d’un verbe qui signifie se
pencher vers (avec bienveillance). Demander à Dieu qu’il fasse grâce, c’est lui
demander de regarder avec bienveillance, faveur. Jésus n’utilise pas le
vocabulaire de la grâce, mais Paul se fera le champion d’une théologie de la
grâce. Peut-être Jésus qui était hébreu et non grec en sa culture, ne voulait
pas situer le Père en haut… et lui demander de faire grâce, mais plutôt le
voir, présent en notre humanité, par sa présence.
Toujours est-il que ce mot doit être pris en sa beauté, d’un Dieu qui
aime, qui est bienveillant, et près de qui l’homme trouve refuge, confiance.
Sans cesse le psalmiste demande à Dieu d’entendre sa prière, non point
que Dieu soit sourd, mais bien parce que lui, le psalmiste attend une
réponse. Parce qu’il veut vivre en dialogue avec son Dieu. Parce qu’en cette
présence il trouve courage et réconfort.
Seigneur, aujourd’hui, mets au
large nos cœurs. Ajuste-les à ta présence. Seigneur, tu nous regardes avec
bienveillance, tu nous aimes, en toi nous trouvons un souffle nouveau.
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