vendredi 6 novembre 2015

Fleurissez



 Je veux encore faire part de mes réflexions, car j’en suis plein comme est pleine la lune. Écoutez-moi, génération de saints : croissez comme la rose plantée au bord des eaux. Comme le Liban, exhalez votre parfum, et fleurissez comme le lis. Élevez la voix, chantez ensemble, et bénissez le Seigneur en toutes ses œuvres.
Ben Sira 39, 12-14 (traduction liturgique )

Viens Esprit de Jésus, viens habiter nos cœurs
Viens Esprit de sainteté, fais fleurir en nous ta vie.

Je veux encore faire part de mes réflexions, car j’en suis plein comme est pleine la lune.
Ainsi Ben Sira introduit un psaume de louange. Ses réflexions sont enchâssées dans un véritable chant à la création. Nous dirait-il par lui que le cœur contemplatif, épris de la beauté de la création est prêt pour la réflexion, possède le bon point de vue pour aborder une démarche plus réflexive.
Ben Sira s’avoue empli de pensée, et se voit comme une pleine lune, qui reflète la lumière du soleil, non la sienne propre.  

Écoutez-moi, génération de saints :
Invitation à l’écoute. Ce n’est pas la première fois qu’une telle invitation parait dans les livres de sagesse. L’écoute est comme la condition sine qua non de toute démarche spirituelle, de toute démarche de connaissance. S’ouvrir à l’autre que soi. St Benoît inaugurera sa règle par la même invitation : écouter, incliner l’oreille de son cœur.

croissez comme la rose plantée au bord des eaux.
Le sage ne souhaite pas que ses disciples, que ses fils restent dans la dépendance de sa parole, de son enseignement. Il n’a de  cesse de voir croître ceux qui l’écoutent. Une croissance dans la beauté, telle une rose qui s’épanouit près des eaux. Dans un pays de sécheresse l’eau est signe de vie, de fécondité, elle est bénédiction.

Comme le Liban, exhalez votre parfum, et fleurissez comme le lis.
Oui, l’humain est appelé à fleurir, à donner beauté, à parfumer… tous les sens sont convoqués pour dire la beauté, la splendeur de la vie. Et les images convoquées sont celles de fleurs, après la rose voici le lis. C’est aussi l’éloge de la gratuité qui est ainsi faite. Le monde aurait pu exister sans fleurs… mais l’humain pourrait-il vivre sans la beauté, son être ne serait-il pas atrophié sans les couleurs et les parfums… L’humanité est invitée à un épanouissement total, généreux.

 Élevez la voix, chantez ensemble, et bénissez le Seigneur en toutes ses œuvres.
Et cet épanouissement s’achève dans la louange commune. Chantez ensemble. C’est bien une des joies des célébrations de la liturgie : chantez ensemble, bénir le Seigneur en toutes ses œuvres.

Seigneur, éternel est ton amour, n’arrête pas l’œuvre de tes mains.

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