samedi 18 avril 2015

Très aimé

3 Jn
1 L’Ancien, à Gaïus, très aimé, que j’aime dans la lumière de la vérité. 2 Cher ami, je souhaite que tu te portes bien à tous égards, et que ta santé soit bonne ; qu’il en aille comme pour ton âme qui, elle, se porte bien.
Viens Esprit Saint, ouvre avec nous cette nouvelle lettre, viens nous en faire découvrir toute la sève.

L’Ancien, à Gaïus, très aimé : nous abordons aujourd’hui la 3e épître de Jean. Comme la 2e, elle est très courte (15 versets) et a tous les caractères d’une véritable lettre : un destinataire précis, des formules d’introduction et de conclusion… Les premiers versets de ces deux lettres sont d’ailleurs quasi identiques, sauf que le destinataire est une communauté dans la 2e et une personne dans la 3e.
C’est donc de nouveau « l’Ancien » qui prend la plume : cette présentation souligne une certaine « autorité », non pas nécessairement celle de l’âge ou d’une fonction de responsabilité, mais celle, bien plus importante, de celui qui a fait partie du groupe des apôtres (ou au moins qui avait connu ces derniers). D'ailleurs, dans la 1e épître, l’auteur avait bien précisé qu’il était un témoin oculaire de la vie de Jésus.
Le destinataire est Gaïus. Il est rare que Jean cite un nom, mais cela ne nous avance guère car nous ne savons rien de ce Gaïus !
Dans son adresse, Jean va insister trois fois sur son amour envers Gaïus, il emploie le même mot grec : « agapè » (agaph)

que j’aime dans la lumière de la vérité : Jean aime Gaïus en Christ, en ce Jésus qui est Amour, Lumière et Vérité.

Cher ami : voilà une expression qui ouvre nombre de nos lettres ou messages… la TOB a choisi cette tournure familière parlante, mais, en grec, il s’agit toujours du même mot d’amour.

je souhaite que tu te portes bien à tous égards : avant de traiter du bien de la communauté ou de transmettre un message théologique, Jean porte attention à son destinataire.

et que ta santé soit bonne ; qu’il en aille comme pour ton âme qui, elle, se porte bien : voilà l’inverse de nos habitudes : il nous semble plus facile de connaître l’état de la santé que celui de l’âme ! Nous constatons que les nouvelles arrivées jusqu’à Jean ont porté sur la santé de l’âme de Gaïus et non sur celle de son corps… voilà qui nous en apprend sur la pensée des jeunes communautés.


Seigneur Jésus, que ton amour remplisse le cœur de tous les chrétiens, qu’ils se considèrent comme des frères et se manifestent ce souci les uns des autres qui les entraîne à ta suite.

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