dimanche 3 mars 2013

Tout triste

Celui-ci ayant entendu cela devint tout triste, il était en effet très riche.
Luc 18, 23

Viens Esprit de sainteté
Viens Esprit de don
Viens Esprit de joie

Celui-ci ayant entendu cela
Il est venu à Jésus ouvert, dans l’élan de son désir. Il a posé sa question, il était ouvert à la réponse. Il l’a entendue, accueillie.

devint tout triste
mais voilà que la réponse loin de le combler de joie, le bouleverse, l’attriste. Jésus l’a invité à l’accompagner, à marcher avec lui. On aurait pu penser qu’il allait être fou de joie ! IL était invité à marcher avec Jésus, il pouvait entrer dans le groupe des disciples…

il était en effet très riche
la condition à l’entrée dans le cercle rapproché des disciples, est claire : il faut d’abord aller vendre ses biens, les partager aux pauvres. Non pas pour être un généreux dispensateur de biens, mais pour être libre. Libéré de son attachement aux biens de ce monde, il pourra s’attacher pleinement à Jésus.

L’homme est triste, il mesure la distance qui le sépare du but qu’il visait.

Le texte ne nous dira pas sa décision finale : a-t-il quitté Jésus, a-t-il quand même liquidé ses biens ? Saint Luc ne nous le dira pas. Peut-être pour nous inviter à nous mettre à sa place. Où sont mes attaches ? quelle est ma relation aux biens ? suis-je libre ?

Seigneur, libère mon cœur, libère ma vie de tout ce qui entrave ma marche avec toi !

1 commentaire:

raymond a dit…

Il n'est pas trop souvent question d'argent dans l'évangile mais, ici, il y a bien un radicalisme nécessaire quand il est question de choisir.
Ce qui fait obstacle c'est moins l'argent que les perspectives qu'il génère.
Sur ce point la seule consolation c'est "l'avoir" sans doute plus rassurant que le dépouillement mais est-il promesse de bonheur pour autant?
Je n'en suis pas convaincu du tout même si je vois le désastre que l'absence de revenu, qui est la conséquence d'un manque de travail procure comme forme de pauvreté inacceptable.
Alors, je regarde le partage comme un dépouillement en vue du bien de l'autre. J'expérimente alors quelque chose d'inattendu qui permet d'entendre cet évangile délivré, libéré de mes peurs.