9 Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. 10 Il dit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu ; mais pour les autres, c'est en paraboles, pour qu'ils voient sans voir et qu'ils entendent sans comprendre.
Esprit saint, toi qui
seul peux nous introduire aux mystères du Royaume, montre-nous le sens de ces
paroles de Jésus et permets-nous d’en vivre.
Ses disciples lui
demandèrent ce que signifiait cette parabole. : nous avons lu la
parabole, et nous lirons son explication de la bouche même de Jésus. C’est
entre les deux que se situe l’énigme, dans les deux versets de ce jour. D’abord
la question. Les disciples n’ont rien compris ! Ainsi, Jésus, au moment
même où il incite à entendre la Parole, le voilà qui parle sans employer les
moyens de se faire comprendre, même de ses proches, de ceux-là qui sont
« avec lui »… ?
Il dit : « A vous il
est donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu : puis la
réponse. A certains, il est donné de connaître les mystères ? Voilà qui
est bien ambitieux : que peut-on réellement connaître du Royaume ?
Mais Jésus dit « il est donné » avec un verbe au présent.
Aujourd’hui, maintenant. Ainsi le don ne peut devenir chose possédée mais doit
être accueilli à chaque instant dans une relation permanente au donateur.
mais pour les autres,
c'est en paraboles, pour qu'ils voient sans voir et qu'ils entendent sans
comprendre. Mais les « autres » sont, eux, condamnés à ne pas
voir, à ne pas comprendre ? De plus en plus étonnant. Mais qui sont
« les autres » ? Ceux qui ne sont pas « disciples »,
qui ne se sont pas réellement mis à l’école de Jésus, qui ne lui ont pas
accordé leur foi… Peut-être qu’adhérer à sa personne est le premier pas, celui
qui rend les oreilles capables d’entendre…
Décidément, notre Dieu n’a que faire de notre vision d’égalité
et de justice : ses pensées sont au-dessus de nos pensées… (Is 55, 9). Il
nous invite à penser selon un tout autre registre que celui du monde… Et
pourtant cela ne cesse de nous interroger : tant d’hommes et de femmes de
bonne volonté restent au seuil du Royaume sans pouvoir le franchir… Pourquoi
moi ? Pourquoi eux ? Déjà Esaïe devait prophétiser en parlant du
peuple : « Que de ses yeux il ne voit pas, ni n’entende de ses
oreilles ! Que son cœur ne comprenne pas » (Is 6, 10), et, avec le
prophète, j’ai alors envie de poser cette question (v.11) : « Jusques
à quand, Seigneur ? ».
Seigneur Jésus, tu nous donnes de te connaître. A chaque
instant. Puissions-nous accueillir ce don. Que par notre joie de te connaître,
nous puissions en inviter d’autres à te rencontrer, à mettre leur foi en toi,
toi qui, seul, connais les cœurs.
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