lundi 5 mars 2018

Qui vivrait indéfiniment?



Qui vivrait indéfiniment sans jamais voir la fosse ?
Quand on voit les sages mourir,
ensemble le stupide et l’abruti périssent
et ils abandonnent à d’autres leur fortune.
Psaume 48, 10-11

Viens Esprit de feu, viens Esprit de Dieu
Viens en nos cœurs, viens en nos vies
Viens Esprit d’amour, viens Esprit de vérité.

Qui vivrait indéfiniment sans jamais voir la fosse ?
C’est le rêve de l’homme depuis toujours : ajouter jours après jours et ne pas voir la mort. Mais c’est aussi son constat depuis toujours, la mort est au bout de la vie terrestre, inévitable. Chacun à son heure y est confronté.

Quand on voit les sages mourir,
ensemble le stupide et l’abruti périssent
le psalmiste le rappelle : tous meurent : qu’ils soient sages ou insensés, pour chacun viendra l’heure de la mort. Aucun n’échappe à cette réalité de l’existence humaine. La finitude est inscrite en notre être, inutile de se leurrer dit le psalmiste.

et ils abandonnent à d’autres leur fortune.
Et non seulement tous meurent, mais tous connaissent par la mort le dépouillement total. Les biens matériels nous sont donnés sur cette terre, ils aident à notre vie, mais inutile de les accumuler, ils ne nous accompagneront pas dans la mort. Ils resteront ici-bas, et passeront à d’autres.
Ainsi le psalmiste nous invite à voir notre vie d’un autre point de vue que celui de la course à l’accumulation des biens, à la consommation. Tout cela nous sera enlevé un jour. Les biens sont utiles, mais ils ne sont pas le but de l’existence, ils n’empêchent pas le temps de s’écouler, ils ne préservent pas de la mort.
St Benoît recommande à ses moines d’avoir toujours la mort devant les yeux. Non point une pensée morbide, mais une pensée de vie. Devant le terme de l’existence, le sérieux de celle-ci apparait plus clairement. Chaque chose est remise en une juste perspective.

Seigneur, tu connais tout être, tu nous as créés pour la vie. Apprends-nous la vraie mesure de nos jours. Conduis-nous sur le chemin d’éternité. Seigneur, donne-nous de cheminer sur cette terre comme des pèlerins, qui usent des biens comme d’un viatique, sans s’y attacher, sans les accaparer. Seigneur, tourne nos regards vers toi, le sens, le but ultime de notre existence.

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