jeudi 22 mars 2018

Dieu est fidèle

Ps 51
3 Pourquoi te glorifier du mal, toi, l'homme fort ?
Chaque jour, Dieu est fidèle.
4 De ta langue affilée comme un rasoir,
tu prépares le crime,
fourbe que tu es !
5 Tu aimes le mal plus que le bien,
et plus que la vérité, le mensonge ; *
6 tu aimes les paroles qui tuent,
langue perverse.
7 Mais Dieu va te ruiner pour toujours,
t'écraser, t'arracher de ta demeure,
t'extirper de la terre des vivants.

Viens Esprit saint, viens nous redire la fidélité de notre Dieu au milieu de tous nos chemins chaotiques.

Pourquoi te glorifier du mal, toi, l'homme fort : les deux premiers versets nous ont livré le contexte attribué à ce psaume. L’ennemi dont il s’agit (Saül ? Doëg ?) fait certes le mal, mais ce qui est souligné ici est qu’il s’en glorifie. Nous retrouvons une fois de plus le rôle prépondérant de la parole dans l’action humaine. Cet ennemi est appelé avec ironie « homme fort », ce qui pourrait aussi se traduire par « preux » et qui désignait précisément les guerriers recrutés par Saül et dont Doëg fait partie.

Chaque jour, Dieu est fidèle : une petite incise inattendue au milieu de ces cinq versets d’accusation – mais un rappel essentiel et une opposition clairement soulignée entre Dieu et le mauvais.

De ta langue affilée comme un rasoir, tu prépares le crime, fourbe que tu es : nous sommes sur le premier versant de ce psaume très construit et nous y relevons une cascade de termes qui se rattachent au meurtre et à la tromperie : la langue affilée, le crime, la fourberie…

Tu aimes le mal plus que le bien, et plus que la vérité, le mensonge : le mal, mensonge…

 tu aimes les paroles qui tuent, langue perverse : les paroles tueuses, la perversité…  voilà ce qu'il "aime" : le mot est répété.

Mais Dieu va te ruiner pour toujours : face à ce tableau, la réplique de Dieu, tout aussi déterminante : ce qui est annoncé, c’est d’abord la ruine : perte de ces richesses pour celui qui s’est fié à son trésor ? Ou bien ruines, destruction de tout ce qu’il avait édifié ?

t'écraser, t'arracher de ta demeure, t'extirper de la terre des vivants : il sera écrasé (« démoli »), réduit à poussière ; arraché, à quelle demeure ? A sa tente de guerrier ? Extirpé, « déraciné » de la terre.
 
Seigneur Dieu, dans ta fidélité, tu te détournes de tout ce qui est faux et trouble. Tu es la Vérité, tu es la Vie, et cette vie, tu nous la donnes en partage. Donne-nous de l’accueillir de tout notre être et d’y conformer notre existence.

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