Lc 8
54 Mais lui, prenant sa main, l'appela : « Mon enfant,
réveille-toi. » 55 Son esprit revint, et elle se leva à l'instant
même. Et il enjoignit de lui donner à manger. 56 Ses parents furent
bouleversés ; et il leur ordonna de ne dire à personne ce qui était arrivé.
Esprit Saint, éclaire
pour nous ce récit qui nous dévoile combien notre Dieu veut la vie.
Mais lui, prenant sa
main, l'appela : lui, il ne
se préoccupe plus de la foule et de ses cris qui résonnent dehors. Il est
auprès de l’enfant. Il prend sa main, comme il l’a fait avec la belle-mère de
Simon (Mc 1,31), jeune ou moins jeune, il a pour elles ce beau geste qui est
comme une invitation à la danse. Il appelle, il invite.
Mon enfant : à
la femme qu’il vient de guérir en venant, il a dit : « Ma
fille ». Maintenant, il dit « Mon enfant ». Ces deux récits qui
s’entrelacent trouvent ici leur épilogue dans ce mot plein de tendresse et que Jésus ne galvaude
pas.
réveille-toi : comme au jeune homme
de Naïn, comme si souvent quand les évangélistes parlent de résurrection. Car
c’est bien de cela qu’il s’agit ! De rendre la vie, en signe de la
Résurrection du Messie et de la nôtre à sa suite. Voilà bien pourquoi Jésus
avait dit « elle dort », sans doute finalement moins à l’intention de
la foule que pour éveiller ses 3 apôtres à une compréhension de ce signe.
Son esprit revint, et
elle se leva à l'instant même : elle se mit debout, dans l’attitude du
ressuscité
Et il enjoignit de lui
donner à manger : comme lui-même, ressuscité, demandera à manger pour
prouver qu’il est pleinement vivant.
Ses parents furent
bouleversés ; et il leur ordonna de ne dire à personne ce qui était arrivé :
secret quelque peu difficile à garder vu les circonstances !! Mais,
au-delà des faits, c’est de leur compréhension qu’il s’agit et celle-ci ne sera
possible qu’à la lumière de la Résurrection de Jésus. Contrairement à la
résurrection du jeune homme de Naïn où la foule entière « est saisie de
crainte et rend gloire à Dieu » (7,16), ici le récit s’arrête brusquement.
Luc ne retourne pas vers la foule qui a
d’ailleurs été repoussée « dehors ». Ce signe-ci est destiné à rester
dans le cœur des apôtres jusqu’au jour où l’Esprit les éclairera.
Seigneur Jésus, ton geste et ta parole ont rendu la vie à
l’enfant. Tu l’as éveillée, tu l’as relevée. C’est chacun de nous que tu
appelles à se mettre debout, à vivre en ressuscité. Comme la foule, nous sommes
incapables d’en comprendre la grandeur et la merveille. Mais je veux mettre ma
foi en toi : c’est toi qui me fais vivre et je t’en rends grâce.
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