mardi 30 novembre 2010

Lumière véritable... venant dans le monde

Le Verbe-Parole était la lumière véritable
Qui éclaire tout homme
Il venait dans le monde.
                                                                         Jean 1,9

Viens, Esprit-Saint,
Révèle-nous le mystère de grâce, le mystère de lumière,
Offert en la venue du Verbe-Parole

Quand je lis ce verset, je me dis que Jean une fois de plus se répète… alors pour creuser, je regarde les mots… tiens il y a du neuf, par-delà les répétitions.
Il était la lumière véritable…
Jusqu’à présent il avait été question de lumière, de manière plutôt absolue. La vie était la lumière des hommes (v.4) et la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas comprise (v.5) et enfin, Jean vint pour rendre témoignage à la lumière (v.7&8) sans être lui-même la lumière (v. 8). 
Maintenant l’évangile nous parle de lumière véritable. Comme pour la distinguer de lumières qui ne le seraient pas. Il y a de fausses lumières ? Si la lumière permet de discerner le chemin, de fausses lumières indiqueraient un chemin de traverse, un chemin de mort. Invitation à la vigilance : quelle lumière sur ma route ? la tienne Seigneur ? ou d’autres ? la fausse lumière de la convoitise, de l’égoïsme, du péché sous toutes ses formes… la fausse lumière du mal…
Le Verbe-Parole est la lumière véritable qui éclaire tout homme…
Auparavant il avait bien été dit que la vie était la lumière des hommes (v 4).  Ici on passe au singulier, comme pour dire que la lumière ne s’adresse pas aux hommes en général, mais à chacun en particulier. La lumière véritable qu’est le Verbe-Parole éclaire tout homme, tout humain (homme et femme !!! J J J). Je m’arrête un instant sur la beauté de cette révélation, l’adresse de la lumière divine à chacun personnellement. Ici, on est avant toute séparation au sein de l’humanité, entre religions, peuples, races, langues… La lumière rejoint chacun. Emerveillement de ton amour, Seigneur.
Il venait dans le monde
Encore un terme qui surgit pour la première fois en ce texte : le monde, le cosmos. Un terme qui prend des sens variés, tantôt désignant simplement l’univers en son entièreté, tantôt signifiant ceux qui refusent le Dieu de Jésus. Ici, il me semble pouvoir accueillir ce terme comme l’ensemble de la création. Le verbe-Parole vient en ce monde jailli des mains (Fils et Esprit) du Père. En ce temps d’Avent j’y lis une annonce de l’incarnation. Celui qui était auprès de Dieu au commencement, celui qui était avec Dieu, celui qui est Dieu (v 1 & 2) vient dans le monde ! Parfois on écrit, on dit que l’évangile de Jean n’a pas d’évangile de l’enfance. C’est vrai si on parle en comparaison aux premiers chapitres de Matthieu ou de Luc… mais il y a ici en ce prologue, l’évangile de l’éternelle enfance du Verbe-Parole en Dieu, et de son enfance en notre monde.
Me voici appelée à accueillir cette venue du Verbe-Parole-lumière en moi, en ma vie, en mon cœur. Seigneur je ne suis pas digne. Et pourtant devant ton désir, ton rêve d’amour, je veux m’ouvrir à toi. Viens, Seigneur, viens lumière des cœurs, viens Verbe de gloire, fils bien aimé du Père.

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