Il y eut un homme, envoyé de Dieu ;
Son nom était Jean.
Jean 1,6
Seigneur, envoie ton Esprit,
Qu’il nous révèle ton amour.
Seigneur, envoie ton Esprit,
Qu’il nous dispose à l’écoute de ta Parole.
Il y eut un homme
Un homme… le premier homme précis, de ce prologue de l’Evangile de Jean. Un homme pris dans ce mouvement du Verbe, qui est vie, qui est lumière, pour les hommes.
Envoyé de Dieu
J’aurai plutôt attendu ici, un homme appelé par Dieu ! Et bien non, Jean en son évangile continue à me dérouter. Un homme d’abord envoyé… Peut-être l’appel de Dieu ne se découvre vraiment que lorsque l’on accueille une mission, un envoi… étrange paradoxe.
Un homme envoyé, le terme grec qui se cache sous cet envoi, n’est autre que celui sur lequel on a bâti le nom « apôtre ». Jean comme premier apôtre… Jean le Baptiste, ainsi que me le montre la lecture du texte au fil des chapitres. Le Baptiste que j’ai coutume de voir comme un prophète, le voici plutôt comme apôtre, envoyé. Envoyé de Dieu !!!
Son nom était Jean
Un nom qui dit une mission ? Ce nom est de souche hébraïque, il dit « Dieu fait grâce ». Ce n’est pas vraiment l’image que j’avais. On a dans nos mémoires les prédications de Jean le Baptiste, qui annonce l’arrivée de Dieu comme un juge, qui va faire le tri, envoyer au feu qui ne s’éteint pas ceux qui ne se convertissent pas, un Dieu qui vient avec toute sa colère… (cf Matthieu 3,7-12) Clin d’œil du Seigneur ? D’entrée il révèle sa miséricorde de par le nom même de son envoyé, tandis que son envoyé semble un brin se tromper de Dieu… On se souvient que ce prénom Jean avait étonné toute la famille, personne ne portait ce prénom dans la lignée… (cf Luc 1, 59-66)
Un envoyé de Dieu qui porte en son nom même la grâce que Dieu veut faire… Un homme envoyé à qui ? le texte ne le dit pas… pour que je le reçoive comme envoyé pour moi ?
Qui suis-je pour oser me placer en bénéficiaire de cet envoi ? et pourtant, si la Parole est donnée pour chacun, elle l’est pour moi aussi.
Un homme envoyé par Dieu, son nom était Jean…
Seigneur, donne-moi d’accueillir cet apôtre au nom de ta grâce. Permets-moi d’entendre ce nom, au plus profond. Son nom était Jean. Je laisse ce nom m’habiter.
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