mercredi 3 janvier 2018

Le Seigneur connait



Le Seigneur connaît les jours des intègres, et leur patrimoine sera pour toujours.
Pas de honte pour eux au temps du malheur,  et dans les jours de famine ils seront rassasiés.
Car les méchants périront et les ennemis du Seigneur comme la parure des prés seront achevés, comme une fumée ils seront achevés.
Empruntant, le méchant ne rend pas. Et le juste faisant grâce, donne.
Car ses bénis posséderont le pays, et ses maudits seront retranchés.
Psaume 36, 18-22

Viens Esprit de Dieu, viens nous apprendre le chemin de la vie.
Viens Esprit de Dieu, conduis-nous vers le Père, tous ensemble.

Le Seigneur connaît les jours des intègres, et leur patrimoine sera pour toujours.
Le terme connaître, en hébreu, est un terme fort. Il dit une relation forte, aimante. Le Seigneur connaît les jours de l’homme intègre, il participe de ces jours. Il les bénit. L’abondance matérielle en la mentalité de l’époque est regardée comme bénédiction du Seigneur, fruit de la justice et de la droiture.

Pas de honte pour eux au temps du malheur,  et dans les jours de famine ils seront rassasiés.
Toute la question du mal, du malheur est présente en ces versets. Et nous savons qu’elle est plus complexe. Nous savons que des justes sont morts dans la misère, et la faim. Peut-être devons-nous lire ces versets en les regardant sous un autre angle, en reconnaissant que le Seigneur bénit le juste par la présence qu’il offre, et non par un rassasiement de biens.

Car les méchants périront et les ennemis du Seigneur comme la parure des prés seront achevés, comme une fumée ils seront achevés.
La prospérité liée à l’injustice ne durera pas dit le psalmiste. Si elle dure un temps, elle demeure éphémère. Bien mal acquis ne dure pas, dit la sagesse populaire. Si un temps la malhonnêteté peut être gagnante, elle finira par être dévoilée, condamnée, elle finira par mener à sa perte celui qui l’a choisie.

Empruntant, le méchant ne rend pas. Et le juste faisant grâce, donne.
Le psalmiste décrit le contraste criant entre méchant et juste, l’un emprunte et ne rend pas, l’autre au lieu de prêter donne. Les biens sur cette terre sont chemin de communion, de partage. Qui entre dans la perspective du Royaume se comporte en gestionnaire, responsable des autres, il n’accapare pas, il partage. Qui n’entre pas dans la perspective du Royaume, du partage et de la communion fraternelle, risque bien d’accaparer les biens pour son seul profit.

Car ses bénis posséderont le pays, et ses maudits seront retranchés.
Recevoir la bénédiction divine suppose l’accord de qui la reçoit, Dieu ne s’impose pas. Ceux qu’il bénit reçoivent en partage le don de la vie, avec mission de la transmettre. Ils se voient confier la gestion de la terre, la mission de co-création (cf Genèse 1). Ceux qui refusent cette bénédiction, sont ceux qui se lancent dans une entreprise qui les éloignent de la vie, de la communion.

Seigneur, tu nous invites à partager ton souci de Créateur, tu nous invites à collaborer à ton œuvre. Béni sois-tu. Apprends-nous à marcher sur les chemins de l’Evangile, à la suite de Jésus.

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