jeudi 11 janvier 2018

La fièvre m'envahit



Ps 37, 8-11
Plus rien n’est sain dans ma chair.
(v. 9) Brisé, écrasé, à bout de forces,
Mon cœur gronde et rugit.
(v. 10) Seigneur, tout mon désir est devant toi,
Et rien de ma plainte ne t’échappe.
(v. 11) Le cœur me bat, ma force m’abandonne,
Et même la lumière de mes yeux »

Dans ces versets, le psalmiste exprime sa souffrance. Le début du psaume nous en a appris la cause : « rien d’intact depuis ma faute… C’est là le prix de ma folie ». L’auteur fait aussi mention de « péchés » et d’un « poids trop pesant ».
De quoi s’agit-il, nous ne le savons pas… Cette imprécision facilite une identification. La souffrance du psalmiste est celle de tant de personnes sur notre terre… Elle est peut-être aussi la mienne.
Le mal dont souffre le psalmiste a des retentissements physiques : « La fièvre m’envahit jusqu’aux moelles, plus rien n’est sain dans ma chair. Brisé, écrasé, à bout de forces ».
Mais aussi, des répercussions morales : « Mon cœur gronde et rugit ».
Une douleur intense, complète, sans brèche et sans issue. Que faire pour ne pas être submergé par elle ?
Rappelons que Dieu n’était pas absent au début du psaume : « Seigneur, corrige-moi sans colère et reprends-moi sans violence ». Mais aussi les versets qui suivent : « Tes flèches m’ont frappé, ta main s’est abattue sur moi ».
La conviction d’avoir mal agi incitait le psalmiste à demander l’indulgence de son Seigneur.
Mais au verset 10, il lui exprime aussi une autre demande :
« Seigneur, tout mon désir est devant toi, et rien de ma plainte ne t’échappe »
Il n’y a pas que le péché du psalmiste sous le regard de Dieu. Il y a aussi son désir. Le psalmiste exprime ainsi la certitude de sa présence, la connaissance que Dieu a de sa vie, et aussi de sa souffrance…
Le verset 11 renchérit avec les aspects physiques de la douleur :
« Le cœur me bat, ma force m’abandonne,
Et même la lumière de mes yeux »
Accélération du rythme cardiaque, perte de forces physiques : telle est la déchéance du psalmiste.
Bien plus, il en perd « la lumière de (ses) yeux ». Il ne sait plus où il va, il n’a plus d’horizon. Plus d’avenir pour lui…

Seigneur, quand la souffrance de l’être humain est écrasante, Tu entends son désir et sa plainte.
Quand la douleur me submerge, Tu es là…
Béni sois-tu !
lectio préparée par sr Marie-Jean

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