lundi 25 décembre 2017

la route qu'il suit



C’est le péché qui parle, au cœur de l’impie,
Pas de crainte de Dieu devant ses yeux.
Il se voit d’un œil trop flatteur pour trouver et haïr sa faute ;
Il n’a que ruse et fraude à la bouche, il a perdu le sens du bien.
Il prépare en secret ses mauvais coups.
La route qu’il suit n’est pas celle du bien ; il ne renonce pas au mal.
                                                                                              Psaume 35, 2-5

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos vies par la Parole.
Viens Esprit de Jésus, apprends-nous à prier.

C’est le péché qui parle, au cœur de l’impie,
Ce psaume débute par un regard. Un sage, le psalmiste regarde comment se situe l’impie devant Dieu, comment il vit en lui-même. Le psalmiste décrit alors ce qu’il voit. Au cœur de l’impie, en son cœur, comme en son centre : le péché. Le péché en hébreu, vient d’une racine qui signifie manquer la cible. On pourrait dire l’impie est à coté de la plaque. Il a manqué son coup.
Et voilà que cet impie laisse en lui le péché dominer, c’est lui qui parle en lui.

Pas de crainte de Dieu devant ses yeux.
Organes de contact avec l’extérieur, les yeux de l’impie sont hélas aveuglés. Ils ne peuvent poser un regard juste sur Dieu. Si seulement ils pouvaient contempler Dieu en lui-même, tel qu’il est, si seulement les yeux faisaient réaliser à l’impie que Dieu n’est pas celui qu’il croit. Alors il ne se tient pas devant Dieu correctement. Il n’y a en lui, nulle crainte de Dieu. La crainte de Dieu est ce sentiment qui monte dans le cœur de l’homme lorsqu’il contemple son Seigneur, lorsqu’il découvre son amour. Non point une crainte servile, mais celle qui monte au cœur de celui qui aime. Comment se montrer digne d’un tel amour ? comment ne pas blesser un tel amour ?  

Il se voit d’un œil trop flatteur pour trouver et haïr sa faute ;
Savoir se regarder avec le regard même de Dieu, un regard lucide en même temps que miséricordieux. Voilà qui éviterait l’orgueil, la prétention d’une part, et le désespoir d’autre part. Avoir un regard juste qui permet de reconnaître sa faute, et de s’en distancer en la déposant sous le regard de Dieu.

Il n’a que ruse et fraude à la bouche, il a perdu le sens du bien.
Non seulement les yeux de l’impie ne sont pas ajustés, mais il en est de même pour sa bouche. Au lieu qu’elle serve à bénir et rendre grâce, elle n’émet que ruse et fraude. Au lieu de service la justice et la vérité, elle sert le mensonge. Elle dévie du droit chemin, éloigne du bien. Vie et mort sont au pouvoir de la langue, dira ailleurs la Bible.

Il prépare en secret ses mauvais coups.
Préparer des mauvais coups, le faire en secret… voilà un travers de plus que le psalmiste dénonce dans le comportement de l’impie.

La route qu’il suit n’est pas celle du bien ; il ne renonce pas au mal.
En résumé, on retrouve l’idée des deux voies que proposait le psalmiste dès le psaume 1. Une voie du bien, une du mal. Et le choix de l’une implique de quitter l’autre.

Seigneur, donne nous de choisir encore et toujours le bien, sous ton regard. Ouvre nos yeux, ouvre nos cœurs, qu’ils découvrent en toi, le chemin à suivre, pour mener une vie bonne, ajustée à ton Evangile.

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