mercredi 19 août 2015

Il protégea Noé



Si en effet, Dieu n’a pas épargné les anges ayant péché, mais les a livrés aux chaînes des ténèbres, les gardant en réserve pour le jugement, il n’a pas épargné non plus l’ancien monde mais il protégea Noé, le huitième des survivants, héraut de justice, lorsqu’il amena le déluge sur un monde d’impies.  
2 Pierre 2, 4-5

Viens Esprit de Jésus, viens mettre en nos cœurs la fidélité et la justice.
Viens Esprit de Jésus, viens conduire nos pas sur les chemins de l’Evangile.

Si en effet, Dieu n’a pas épargné les anges ayant péché,
Pierre fait ici allusion au « péché » des anges, rapporté au début de la Genèse (Gn 6). UN mythe qui faisait l’objet de discussion à son époque. Un mythe qui a été développé dans des écrits apocryphes (le livre d’Hénoch tout spécialement). IL ne faut pas que nous recevions ces lignes et celles qui vont suivre d’une manière fondamentaliste. Pierre va nous relire rapidement l’histoire d’Israël, nous montrant d’une part les dérapages des créatures qui entraînent leurs chutes, et de l’autre le salut offert aux  « justes », non point aux parfaits, mais à ceux qui tentent de vivre ajustés à la vie divine.

 mais les a livrés aux chaînes des ténèbres, les gardant en réserve pour le jugement,
le jugement futur a été brandi comme une invitation à vérifier notre aujourd’hui. Parfois faute de mieux la peur peut être éducatrice, mais on est bien d’accord que le bien motive plus que la peur… Dieu a-t-il pris des chaînes pour lier les anges, et les précipiter dans un endroit ténébreux ??? cette image ne semble guère en concordance avec l’image du Dieu que Jésus nous a dévoilée. Peut-être faut-il la lire autrement : par le péché, ils se sont précipités vers le bas, vers les ténèbres, et sont peu à peu devenus prisonniers de leur mal… et ont besoin d’un salut qui passe par la justice de Dieu, qui est un Dieu de miséricorde…

il n’a pas épargné non plus l’ancien monde mais il protégea Noé, le huitième des survivants, héraut de justice, lorsqu’il amena le déluge sur un monde d’impies.  
Pierre présente ainsi une première figure du salut. Le chiffre huit est hautement symbolique, il est le chiffre de la résurrection, le huitième jour de la semaine, le premier jour d’un monde nouveau. Au milieu d’un univers obscur Dieu sait discerner l’étincelle de bien, de justice à partir de laquelle bâtir ce monde nouveau. Si nous nous regardons comme un univers, avec bien et mal, le salut est annoncé, car Dieu pourra faire le tri, et rebâtir à partir du bien, nous arrachant à nos ténèbres, à notre mal. Le jugement de Dieu, comme l’Evangile qui l’annonce, est une bonne Nouvelle, l’annonce que Dieu va nous délivrer du mal qui nous enchaîne, qu’il nous sauve. Lui seul peut arracher l’ivraie en épargnant le bon grain. Il nous revient de collaborer à son œuvre de salut.

Seigneur, donne-moi de regarder avec confiance vers l’espérance que nous ouvre ton appel, vers le salut que nous offre la croix de Jésus, l’amour de Jésus jusque sur la croix.

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