dimanche 8 septembre 2013

Reste avec nous

Lc 24
29 Ils le pressèrent en disant : « Reste avec nous car le soir vient et la journée déjà est avancée. » Et il entra pour rester avec eux.

Esprit Saint, donne-nous les mots d’une prière pressante.

Ils le pressèrent : selon les règles de l’hospitalité, ils ne peuvent laisser ce compagnon de marche s’enfoncer dans l'obscurité, il faut insister, le presser d’entrer dans la maison pour la nuit. Mais sans doute est-ce bien plus qui les pousse à cette insistance : il y a en leur cœur une joie brûlante qui les incite à prolonger cette rencontre autant que possible.

en disant : Reste avec nous : et ils énoncent clairement et simplement le vrai motif : « Reste avec nous ». Ils énoncent ainsi, les premiers, une des plus belles prières. « Reste avec nous » : ces mots seront repris au long des siècles par les chrétiens, ils seront dits et chantés.

car le soir vient et la journée déjà est avancée : phrase de sollicitude, désir de passer encore ensemble les heures calmes de la soirée… besoin d’appeler aujourd’hui le Seigneur au moment les plus sombres de nos existences.

Et il entra : on imagine la scène, Cléopas sur son seuil, la porte largement ouverte : « si quelqu’un ouvre la porte, j’entrerai chez lui » (Ap 3,20). Alors Jésus entre…

pour rester avec eux : ils avaient dit « reste avec nous » et Jésus les exauce. Rien d’autre ne compte que d’être ensemble, les uns en union avec les autres. Peu importe le contexte : la fatigue de la route, la nuit qui entoure la maison, l’heure tardive. S’il entre c’est uniquement pour « rester avec eux ».


Seigneur Jésus, une seule chose compte : être ensemble, avec Toi au milieu de nous. Et cette prière-là, tu l’exauces parce qu’elle rejoint ton désir de nous voir unis en ton nom. Reste avec nous, Seigneur !

2 commentaires:

raymond a dit…

"Reste avec nous"

Quelque chose est en train de se passer! Ils ont soif. C'est de l'ordre de : "J'ai soif de toi, reste avec nous."
Je remarque que c'est aussi le cri de Jésus sur la croix : "J'ai soif".
La réponse du soldat c'est de donner à boire à Jésus. La réciprocité est ouverte. Tout est accompli.
C'est l'oeuvre de Dieu au-dedans de nous, un accomplissement permanent. Nous désirons de toutes nos forces que tu restes avec nous, toi qui nous parles de toi.

"Il entra"

Après l'invitation, le désir, il y a la réponse. Une réponse au désir brûlant.
Qui est celui que je porte au-dedans de moi? La seule chose qui résonne en moi c'est : "Est-ce que tu veux de moi?"
La difficulté que Jésus rencontre, en ce temps-là comme aujourd'hui, c'est de voir chez l'homme ce besoin de plaire à Dieu, de correspondre à des lois. Jésus fait le constat de l'échec.
Malgré tous les signes qu'il avait accompli devant eux, les juifs ne croyaient pas en lui.
Le fait d'"entrer" nous dit cette dynamique de Dieu, celle d'entrer dans une relation d'âme à âme.
C'est de l'ordre de la vulnérabilité et de la confiance. Dieu ne nous abandonne jamais à notre sort, mais il agit avec délicatesse de façon à ne pas violer nos consciences.

"Il entra pour rester avec eux"

Après s'être tenu sur le pas de la porte, il entra... pour rester. Où? Dans notre coeur, là où on ne le prendra plus jamais.
Je fais cette expérience et je reconnais la présence de mes enfants en moi, leur densité d'existence chaque fois que je re-suscite la vie pour moi ou autour de moi. C'est souvent par petites touches à certains moments, mais si cela m'est arrivé une fois c'est que j'en suis capable. A ce moment là, je n'ai plus besoin de signes extérieurs de mes fils. Il y a des signes tout intérieur.
"Il entra pour rester avec eux", je touche combien c'est vrai pour moi car c'est mon expérience.
C'est invisible mais cela devient visible.

irène bellier landry a dit…

MERCI, c'est en plein cela!
En union
Irène