samedi 10 août 2013

Jésus

Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume ». Et il lui dit : « Amen, je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi, dans le paradis. »
Luc 23, 42-43

Viens Esprit de paix et de réconciliation
Viens Esprit de vie

Et il disait : « Jésus,
Je suis frappée par cette manière simple dont cet homme s’adresse à Jésus. Il l’appelle par son nom : Jésus. Souvent les personnages dans l’évangile lui disent : Maître, Seigneur,… Ici c’est « Jésus ». La communion dans la détresse de la peine, de la condamnation, les aurait à ce point rendu proches. Ce larron se serait à ce point ressenti rejoint par Jésus, qu’il lui parle comme à un être familier, à un proche…

souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume ».
Deuxième étonnement : quelle foi en ce condamné. Il voit Jésus suspendu à la croix, partageant leur sort de malfaiteur, et il confesse sa messianité, et il la reconnait comme une messianité de miséricorde et de bonté, il y croit au point de demander le salut. Un salut non pas qui le délivrerait magiquement de cette croix, de ce calvaire, mais qui par-delà la mort le relèverait et lui donnerait d’avoir part à la vie, à la vraie vie, celle du Royaume de Dieu.

Et il lui dit : « Amen, je te le dis,
Jésus qui a été très avare de paroles au long de ce chapitre, très silencieux, ici répond. Aucune parole pour répondre aux injures, aux tentations, aux moqueries, une parole pour répondre à la demande de foi. Et une parole affirmée, assurée, commençant par cette formule solennelle : amen, en vérité, je te le dis.

 aujourd’hui,
promesse inouïe. Le larron demandait de se souvenir de lui, le Dieu qui se souvient est le Dieu sauveur, celui qui garde mémoire de sa promesse, de son alliance, par-delà toutes les fautes, toutes les infidélités de son peuple. Et ce souvenir de Dieu le fait agir dans l’aujourd’hui. La réponse de Jésus n’est pas promesse lointaine, mais parole pour aujourd’hui. L’aujourd’hui de Dieu, l’éternelle présence de son amour.

tu seras avec moi, dans le paradis. »
Durant toute la longue histoire du peuple d’Israël, Dieu lui a appris qu’il était « Emmanuel », « Dieu avec son peuple ». Et voilà que le larron est appelé à être «  avec Jésus », « avec son Dieu ». Le larron avait commencé à être avec Jésus, en le défendant face aux injures de l’autre larron. Et voilà que sa compassion, sa foi, lui donne d’être avec Jésus pour l’éternité.

Jésus, je voudrais entrer en ce regard du bon larron, en son cœur, en sa prière.
Jésus, que je ne sois jamais séparée de toi.
Jésus donne-moi de venir à toi, les mains vides, mais avec l’immense désir d’être avec toi, pour toi.

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