samedi 7 juin 2025

Liturgie de la Parole 7e samedi du Temps Pascal

Introduction

Durant tout ce temps pascal, nous avons cheminé avec deux livres : les Actes des Apôtres et l’évangile de Jean. Aujourd’hui, nous entendons la toute fin de chacun des ces deux livres. Soyons attentifs aux mots de la fin, car c’est souvent en eux que se cache le « fin mot de l’histoire »..

Commentaire après l’évangile 

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand j’arrive à la fin d’un bon livre, je ressens souvent un pincement de cœur. Et pour ne pas le lâcher trop vite, je me mets à le relire par-ci, par-là, et des choses nouvelles apparaissent à la lumière de la fin.

Quand on écrit un livre, le plus difficile, sans doute, c’est le début et la fin, la première et la dernière page. Tout le secret d’un grand livre se trouve là. Il y a des fins « fermées », quand on a tout dit et qu’il n’y a plus rien à ajouter. Et il y a des fins ouvertes, qui donnent envie d’écrire la suite, qui tendent une perche à l’imagination du lecteur. C’est bien ce qui se passe, pour nous, aujourd’hui.

Quand nous voyons la fin des Actes, nous lisons que Paul « annonçait le règne de Dieu et enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ avec une entière assurance et sans obstacle ». La pleine assurance dont il est question, la « parésie », est un don de l’Esprit de Pentecôte : Pierre en a également bénéficié. Quant au dernier mot, l’adverbe « sans obstacles » accentue le paradoxe de ce qui se passe : Paul est prisonnier à Rome, assigné à résidence, mais la Parole qu’il annonce est « sans obstacles ». En effet, comme il le dit à Timothée, « on n’enchaîne pas la Parole de Dieu ».

Nous avons remarqué plusieurs fois, dans les Actes, à quel point la Parole semble mener sa vie propre, passant de bouche ne bouche, et poursuivant sa route… jusqu’à ce qu’elle arrive aux lecteurs que nous sommes.
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Pour la fin de l’évangile de Jean, c’est la même chose, avec la suggestion de remplir le monde entier des livres qu’on pourrait encore écrire. On n’a pas terminé !

De même que cet évangile s’était ouvert sur l’évocation d’un grand témoin, Jean Baptiste, de même il se termine par la présentation d’un autre témoin : le témoin anonyme qui se désigne sous le vocable de « disciple bien-aimé » et que la tradition a identifié à l’apôtre Jean.

Mais ne sommes-nous pas tous appelés à prendre le relais de ce témoignage, à nous reconnaître comme « disciples bien-aimés » et à demeurer jusqu’à ce que Jésus revienne ? Alors, oui, ce disciple-là ne mourra pas ! Il y aura toujours un témoin de l’amour du Christ ! Que l’Esprit Saint nous y engage !

Prière de conclusion 

Seigneur, le livre se referme, mais ta Parole poursuit sa route, elle brûle les lèvres de tes témoins. Béni sois-tu ! Fais de nos cœurs des caisses de résonnance et que ton Esprit joue sur les cordes de nos cithares, afin que l’amour se répande dans l’univers comme un chant de louange toujours renouvelé. Nous te le demandons par Jésus Christ…

sr Marie Raphaël écrit le 30 mai 2020


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