ND du Mont Carmel
(sœur Marie-Christine)
Introduction
Bonjour,
en ce samedi 16 juillet l’Église fête Notre Dame du Mont Carmel : nous
sommes unis de cœur avec nos sœurs et frères carmélites et carmes. C’est au
Mont Carmel au XIIe siècle que des ermites se réunirent pour prier et adorer
Dieu. Ils prennent pour modèle la Vierge Marie qui retenait les événements et
les méditait dans son cœur[1]. C’est à eux que se
rattache l’ordre du Carmel.
Les
lectures de ce jour sont plus proches de la vigueur du prophète Elie, qui lui
aussi vécut sur le Mont Carmel, que de la douceur de la Vierge Marie ! Le
prophète Michée dénonce les injustices sociales des riches qui s’emparent des
biens de pauvres : rien de neuf sous le soleil, hélas ! En s’emparant
de l’héritage des pauvres ils font plus que les spolier de leurs biens, ils
leurs volent l’héritage reçu du Seigneur lors de l’arrivée en Terre promise
après le long périple de l’Exode. Cet héritage c’est aussi la Torah, chemin de
vie pour l’homme, pour toute personne. C’est tout ce qui rappelle l’Alliance
conclue par le Seigneur et qui entretient cette Alliance dans les cœurs.
Jésus
s’attire l’animosité parce qu’il va à l’essentiel : non la pratique
rituelle du sabbat, mais la vie et le bien des personnes ; c’est le
passage qui précède, non repris dans la liturgie. « IL est donc permis de faire le bien le jour du sabbat. »[2] Et il guérit. À la
synagogue, et tous ceux qui viennent à lui. Guérisons physiques, et guérisons
spirituelles. Jésus, tout comme Dieu, a un cœur rempli de compassion :
« Tu as vu : tu regardes le mal
et la souffrance, tu les prends dans ta main ; sur toi repose le faible,
c’est toi qui viens en aide à l’orphelin. »[3]
Que la
Vierge Marie nous aide à entrer dans les sentiments du Christ, et à avoir un
cœur rempli de compassion pour nos sœurs et frères proches ou lointains. Un
cœur qui sache aussi s’émerveiller, rendre grâce, prier, et intercéder.
En
communion avec l’Église du ciel et de la terre chantons les psaumes de ce jour.
Jésus a un cœur
rempli de compassion : il prend dans sa main le mal et la souffrance, il guérit
tous ceux qui le suivent. Il ne peut faire autrement ! Il est selon le
cœur de Dieu, tel que Matthieu le décrit avec les mots du prophète Isaïe.
Je vais simplement
relire lentement la citation que Matthieu fait d’Isaïe. Que nous laissions
Jésus travailler nos cœurs et nous conformer toujours davantage à son image et
à sa ressemblance.
«
Voici mon serviteur que j’ai choisi,
mon
bien-aimé en qui je trouve mon bonheur.
Je
ferai reposer sur lui mon Esprit,
aux
nations il fera connaître le jugement.
Il
ne cherchera pas querelle,
il
ne criera pas,
on
n’entendra pas sa voix sur les places publiques.
Il
n’écrasera pas le roseau froissé,
il
n’éteindra pas la mèche qui faiblit,
jusqu’à
ce qu’il ait fait triompher le jugement.
Les
nations mettront en son nom leur espérance. »[4]
Tournons vers notre Père, Dieu d’amour,
de compassion et de miséricorde. Chantons-lui la prière reçue du Seigneur
Jésus.
Seigneur Dieu de tendresse et d’amour,
Père de Jésus en qui tu trouves ton bonheur, fais reposer sur tes enfants une
part de votre Esprit.
Que nous trouvions notre bonheur à
entrer dans les sentiments de Jésus et à nous laisser envahir par la
bienveillance, la compassion, la reconnaissance.
Que nous mettions en toi notre
espérance.
Par l’intercession de Notre Dame du Mont
Carmel et de tous les saints du Carmel, conduis-nous sur le chemin de la vie
avec toi par Jésus, dans l’Esprit, dès maintenant et pour toujours.
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