(sœur Marie-Jean)
Nous
voici rassemblés, en communauté, en Eglise.
« Le
Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire ! »
Telle
est la confession de Paul qu’il écrit aux fidèles de la ville de Colosses.
Telle
est aussi la source de notre foi et de notre espérance…
Avec
cette espérance chevillée au creux du cœur, nous pouvons avancer sur le chemin.
Paul
témoigne :
« Maintenant
je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste
à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son
corps qui est l’Église »
Non
que les souffrances deviennent subitement objet de réjouissances, mais elles
acquièrent un sens, une orientation :
« Je
m’épuise à combattre, avec la force du Christ dont la puissance agit en moi »
Ce dont Paul prend conscience, c’est qu’il n’est pas seul. Le Christ agit en lui.
On
peut ainsi percevoir la volonté de Vie et de Salut, qui surgit dans ce que nous
vivons.
C’est
ce qu’a vécu l’homme de l’évangile, « dont la main droite était desséchée ».
Une
volonté de vie qui est tangible dans l’invitation de Jésus :
«
Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu » : deux verbes
qui expriment la résurrection.
De
tous ceux et celles qui aspirent à la vie et au salut, Dieu se fait proche.
Recueillons
les intentions de notre monde et faisons nôtre la prière du psalmiste :
« Je
n’ai mon repos qu’en Dieu seul ; oui, mon espoir vient de lui. Lui seul est mon
rocher, mon salut, ma citadelle : je reste inébranlable »
Pour
prolonger notre méditation, je vous partage un texte d’André Sève, intitulé
« Imiter Jésus ? »[1]
« …
-
Il faut voir Jésus comme sauveur. Il est aussi, bien sûr, notre modèle, mais
s’il est seulement cela pour nous, avec nos propres forces nous n’irons pas
loin.
-
Que mets-tu exactement dans ‘Jésus sauveur’ ?
-
Celui qui en nous donnant envie de l’imiter nous donne en même temps la force
de le faire. C’est le seul maître de vie capable de nous donner aussi la vie.
-
Tu dis ‘en même temps’, ce n’est pas mon expérience. Je veux foncer et je reste
faible.
-
Parce que tu ne demandes pas assez. Jésus est sauveur quand, prenant conscience
de notre faiblesse, nous lui lançons ces appels qui déclenchaient son aide
puissante de salut : ‘Guéris-moi ! Fais que je voie, que je marche’.
Quand il nous dit : ‘Ta foi t’a sauvé’, nous pouvons nous lancer dans son
imitation. En réfléchissant à ce que nous dit Luther : ‘Ce n’est pas notre
effort d’imitation qui fait de nous des fils, c’est notre filiation qui nous
permet de faire des efforts d’imitation’. Autrement dit, c’est la grâce en nous
qui nous donne la force d’agir à la manière du Christ… ».
Notre
Père :
Avec l’homme de l’évangile désormais guéri, dans la reconnaissance de la Vie de Dieu qui palpite en nous, redisons la prière du Notre Père…
Oraison
Dieu
notre Père, ton Apôtre a fait triompher la Vie de Jésus en sa mission, en son
annonce de l’évangile. Dans les souffrances qu’il a endurées, le Christ est
présent ! Cette puissance de Vie, manifeste en la guérison de l’homme à la
main desséchée, tu nous la partages aujourd’hui. En nos vies humaines, tu
déploies la « puissance de la force du Christ ». Accorde-nous de
laisser naître le Christ en nous, afin que Sa Vie triomphe, que son salut
s’incarne en nos existences humaines. Nous te le demandons par Jésus-Christ,
ton Fils Ressuscité, qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour
les siècles des siècles.
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