lundi 6 septembre 2021

Liturgie de la Parole, 23e lundi TO

 (sœur Marie-Jean)

 Introduction

Nous voici rassemblés, en communauté, en Eglise.

« Le Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire ! »

Telle est la confession de Paul qu’il écrit aux fidèles de la ville de Colosses.

Telle est aussi la source de notre foi et de notre espérance…

Avec cette espérance chevillée au creux du cœur, nous pouvons avancer sur le chemin.

Paul témoigne :

« Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église »

Non que les souffrances deviennent subitement objet de réjouissances, mais elles acquièrent un sens, une orientation :

« Je m’épuise à combattre, avec la force du Christ dont la puissance agit en moi »

Ce dont Paul prend conscience, c’est qu’il n’est pas seul. Le Christ agit en lui.

On peut ainsi percevoir la volonté de Vie et de Salut, qui surgit dans ce que nous vivons.

C’est ce qu’a vécu l’homme de l’évangile, « dont la main droite était desséchée ».

Une volonté de vie qui est tangible dans l’invitation de Jésus :

« Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu » : deux verbes qui expriment la résurrection.

 Il en va de même pour nous et nos contemporains.

De tous ceux et celles qui aspirent à la vie et au salut, Dieu se fait proche.

Recueillons les intentions de notre monde et faisons nôtre la prière du psalmiste :

« Je n’ai mon repos qu’en Dieu seul ; oui, mon espoir vient de lui. Lui seul est mon rocher, mon salut, ma citadelle : je reste inébranlable »

 

 Méditation

Pour prolonger notre méditation, je vous partage un texte d’André Sève, intitulé « Imiter Jésus ? »[1]

 Il nous rapporte l’échange qu’il eut avec un ami luthérien :

« …

- Il faut voir Jésus comme sauveur. Il est aussi, bien sûr, notre modèle, mais s’il est seulement cela pour nous, avec nos propres forces nous n’irons pas loin.

- Que mets-tu exactement dans ‘Jésus sauveur’ ?

- Celui qui en nous donnant envie de l’imiter nous donne en même temps la force de le faire. C’est le seul maître de vie capable de nous donner aussi la vie.

- Tu dis ‘en même temps’, ce n’est pas mon expérience. Je veux foncer et je reste faible.

- Parce que tu ne demandes pas assez. Jésus est sauveur quand, prenant conscience de notre faiblesse, nous lui lançons ces appels qui déclenchaient son aide puissante de salut : ‘Guéris-moi ! Fais que je voie, que je marche’. Quand il nous dit : ‘Ta foi t’a sauvé’, nous pouvons nous lancer dans son imitation. En réfléchissant à ce que nous dit Luther : ‘Ce n’est pas notre effort d’imitation qui fait de nous des fils, c’est notre filiation qui nous permet de faire des efforts d’imitation’. Autrement dit, c’est la grâce en nous qui nous donne la force d’agir à la manière du Christ… ».

 Et il conclut ainsi : « Le christianisme n’est pas une entreprise de photocopie mais une maternité d’où sortent de nouveaux Christs. A chacun de nous d’inventer un modèle de Christ, mais par sa vie en nous ».

 Temps de silence

Notre Père :

Avec l’homme de l’évangile désormais guéri, dans la reconnaissance de la Vie de Dieu qui palpite en nous, redisons la prière du Notre Père…

Oraison

Dieu notre Père, ton Apôtre a fait triompher la Vie de Jésus en sa mission, en son annonce de l’évangile. Dans les souffrances qu’il a endurées, le Christ est présent ! Cette puissance de Vie, manifeste en la guérison de l’homme à la main desséchée, tu nous la partages aujourd’hui. En nos vies humaines, tu déploies la « puissance de la force du Christ ». Accorde-nous de laisser naître le Christ en nous, afin que Sa Vie triomphe, que son salut s’incarne en nos existences humaines. Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils Ressuscité, qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.



[1] André Sève, 365 matins, 3 minutes d’éveil, Paris, Centurion, 1992, p. 142.

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