(Danièle)
Introduction
Dans sa lettre aux Colossiens, St Paul écrit
« pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous
faire ».
Jésus, dans l'évangile, va plus loin, il nous demande
d'aimer nos ennemis, de faire du bien à ceux qui nous haïssent. « Quelle
« reconnaissance » méritez-vous si vous aimez ceux qui vous
aiment » ? dit-il. A propos de ce terme « reconnaissance »,
Roselyne Dupont-Roc dit qu'il s'agit de grâce, de don gratuit.
Ces paroles sont exigeantes mais, comme st Jean l'a écrit,
Jésus a dit « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » , il est
donc notre force. Si ça nous paraît difficile nous savons que ça ne dépend pas
que de nous.
En fait, cet évangile montre la manière dont Dieu agit avec
nous, il pardonne tous nos défauts.
Rendons-lui grâce ! Par les psaumes, chantons lui
notre reconnaissance !
Après l'évangile
Ce qui différencie les chrétiens des autres, ce n'est pas
de nous aimer parce que toutes les morales humaines le demandent, mais d'aimer
aussi nos ennemis. Or, nous ne sommes pas meilleurs que les autres pourtant,
Jésus nous demande d'être différents en aimant ceux qui ne nous aiment pas.
Les pharisiens connaissaient la Torah et sa multitude de
commandements. Nous fonctionnons un peu comme eux, nous apprécions les règles
claires, même si il nous arrive de chercher comment contourner la loi.
Jésus fonctionne différemment, il demande d'aimer son
prochain, mais qui est mon prochain ? La famille, les amis, les
enfants ? Pas seulement.
Aimez vos ennemis ! Voilà une demande qui surprend, qui
décourage parce qu'elle paraît impossible. On préférerait des bonnes règles
qu'on puisse suivre... Mon prochain, c'est vague, je ne sais pas toujours qui
il est mais mon ennemi, je le connais. C'est
celui qui me rend malade dès que je le vois, c'est celui qui me fait du
mal , celui qui est très proche parce qu'il m'agresse...
Aimez vos ennemis nous dit Jésus mais nous n'en avons ni l'envie, ni la
force. Si nous n'obéissons pas, c'est parce que c'est trop difficile. Nous
n'avons pas envie de faire des efforts parce que nous savons bien que ça ne
changera rien. Nous ne l'aimons pas parce qu'il n'est pas aimable. Et Jésus le
dit lui-même « faites cela sans rien espérer », il ne changera pas.
« Notre ennemi agit de manière haïssable, ce serait
pire si on lui cédait... On le sait parce que nous à sa place, nous ferions la
même chose. Ainsi, le commandement de Jésus nous révèle à nous-mêmes. La
violence, la haine, c'est comme un cercle vicieux, on y est entraîné. L'ennemi
triomphe quand sa hargne à détruire est devenue nôtre. Ainsi fonctionne le
terrorisme, dont le but est de prouver que l'autre est un méchant, en
l'obligeant à le devenir...
Voilà ce que Jésus nous apprend. D'une part à nous regarder
dans ce miroir qu'est la violence, pour nous découvrir nous-mêmes tels que nous
sommes, c'est à dire violents nous aussi, ennemis nous aussi et d'autre part à
avoir envie de casser la spirale de ce cercle vicieux ».(cfr « être témoins de
l'évangile aujourd'hui » Église de France)
Le but du commandement, c'est notre bonheur. Être l'ennemi
de mon ennemi, c'est sa victoire à lui.
Cet évangile doit nous donner l'envie de vivre autrement,
il ne s'agit pas d'imiter la compassion de Dieu mais d'en être un canal.
Ne devenons pas haïssables, brisons ce cercle vicieux.
Nous pouvons compter sur le Seigneur, c est la force de l Esprit qui agira en
nous".
Invitation au Notre Père
L'amour dont Jésus nous parle est un engagement de la
volonté. Prions notre Père qui nous aime d'un amour infini !
Prière finale
Seigneur Jésus, tu renverses nos façons de penser, l'amour
des ennemis est contraire à la nature humaine et pourtant, tu nous demandes de
faire preuve de miséricorde à leur égard. Change nos cœurs !
Donne-nous la force de briser le cercle vicieux de la haine
et de la violence !
Que ta Parole, porteuse d'Esprit, habite en nos cœurs dans
toute sa richesse,
Aide-nous à ne pas juger, ne pas condamner.
Nous te le demandons à toi qui vis et règnes pour les
siècles des siècles.
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